Le concept du Pedibus a vu le jour au Danemark en 1976. En Suisse, il a fait ses premiers pas dans le quartier des Fleurettes à Lausanne. Par la suite, il a progressivement gagné en popularité dans les cantons romands et au Tessin. Finalement, le concept a également été adopté en Suisse alémanique.
Aujourd’hui, le Pedibus, sous la supervision de l’association transports et environnement (ATE), recense officiellement 400 lignes. Parmi celles-ci, 114 sont situées dans le canton de Vaud, tandis que Fribourg en compte 90. Au total, entre 1500 et 1800 enfants ont participé à ce programme en Suisse romande et au Tessin.
L’éventail de ses options
En Suisse alémanique, le nombre de lignes est légèrement inférieur, principalement en raison de ressources plus restreintes de l’ATE pour promouvoir ce projet. Néanmoins, elles existent bel et bien dans les cantons de Berne et de Zurich. Par ailleurs, il existe aussi des lignes informelles qui ne sont pas nécessairement supervisées par l’ATE.
Au fil des 25 dernières années, la diversité de ces lignes s’est considérablement enrichie. Certaines combinent différents modes de transport, comme la marche et le train, ou la marche et le bus, offrant ainsi une multitude de façons de façonner le Pedibus. "On a aussi des lignes intergénérationnelles, c’est-à-dire des lignes qui sont conduites en partie ou de manière ponctuelle ou plus régulière par des seniors", explique mercredi dans le 12h30 de la RTS Corine Kibora, cheffe de projets Pedibus à l'ATE.
Son impact sur les aménagements
Tout au long de son existence, le Pedibus a été témoin de l'évolution des habitudes concernant le trajet des enfants vers l’école. Cependant, certains parents continuent d’accompagner leurs enfants en voiture. Les communes sont conscientes de cette situation et cherchent à élaborer des stratégies, explique Corine Kibora.
Selon elle, "aucune voiture n’a sa place devant l’école". Elle ajoute que "lorsque l'on conduit son enfant en voiture, on croit l'amener en sécurité. Cependant, on met en danger les autres enfants devant l'établissement scolaire."
La sécurité des enfants est une préoccupation majeure. Au fil des années, des mesures ont été mises en œuvre pour rendre les routes plus sûres. L’instauration de zones de rencontre et de zones limitées à 30km/h en sont des exemples. Selon la responsable du projet Pedibus, ces aménagements, qui prennent davantage en compte la présence des enfants, ont probablement bénéficié de l’influence du Pedibus.
Propos recueillis par: Blandine Levite
Adaptation web: Miroslav Mares