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Alors que les cas de coqueluche sont en hausse, la vaccination est vivement recommandée pour les bébés

Les cas de coqueluche sont en augmentation cette année en Suisse
Les cas de coqueluche sont en augmentation cette année en Suisse / 19h30 / 2 min. / le 1 septembre 2024
Les cas de coqueluche sont en augmentation en Suisse, comme ailleurs en Europe, depuis le début de l'année. Les autorités sanitaires recommandent la vaccination, tout particulièrement pour les femmes enceintes et les nourrissons.

Selon les spécialistes, la hausse des cas de coqueluche s'explique notamment par un rattrapage après la pandémie de Covid-19. Pendant la pandémie, la Suisse a enregistré un minimum historique avec moins de 20 cas de cette maladie très contagieuse pour 100'000 habitants. Mais depuis le début de l’année, l'incidence a grimpé à 70. Tous les cantons romands sont confrontés et la maladie frappe les adultes comme les enfants.

A Neuchâtel, le médecin cantonal Laurent Kaufmann constate une hausse continue depuis douze mois: "Il y a eu une forte augmentation l'automne passé et ensuite ça ne s'est jamais vraiment tari. Et pendant toute l'année 2024, la coqueluche circule dans le canton. Il y a eu deux crèches au mois de mai, puis au mois de juin", constate-t-il dimanche dans le 19h30. Il précise également que la circulation de cette maladie respiratoire est particulièrement visible dans les milieux scolaires.

Sur le plus long terme, l'autre explication de cette augmentation est le fait qu'on détecte de mieux en mieux cette infection des voies respiratoires.

Des conséquences lourdes pour les bébés

L'immense majorité de la population suisse est pourtant vaccinée contre la coqueluche. Mais le vaccin n'empêche pas de tomber malade, il protège surtout des complications. Chez l'adulte, cette maladie qui se manifeste surtout par une toux persistante demeure généralement bénigne.

En revanche, cette affection bactérienne peut avoir des conséquences lourdes pour les bébés de moins de six mois, a expliqué à la mi-août Alessandro Diana, expert à Infovac, dans La Matinale. "Quand ils attrapent la coqueluche, les bébés peuvent arrêter de respirer et cela peut nécessiter une hospitalisation avec un soutien respiratoire."

"Ils font des complications graves, sont hospitalisés, ont des supports ventilatoires et cela peut être mortel. C’est pour cela que je suis inquiète par rapport à cette tranche d’âge", a abondé Dounia Cruzado, pédiatre à Genève, dans le 19h30.

>> Réécouter le sujet de La Matinale :

Les cas de coqueluche sont en augmentation en Suisse (photo d'illustration). [Keystone - Gaëtan Bally]Keystone - Gaëtan Bally
Les cas de coqueluche sont en augmentation en Suisse / La Matinale / 1 min. / le 14 août 2024

La vaccination recommandée

Les experts suggèrent ainsi de proposer la vaccination aux femmes enceintes dès la 20e semaine de grossesse, au moment de l’échographie. L'idée étant de transmettre, pendant les semaines qui restent, les anticorps maternels au bébé. Une protection qui, selon les autorités sanitaires, réduit de plus de 90% le risque de complications graves.

Chez les enfants, des doses sont prescrites à 2, 4 et 12 mois, avec encore trois rappels jusqu’à 25 ans. Et les adultes en contact régulier avec des bébés peuvent refaire le vaccin tous les 10 ans.

Sujet TV et radio: Pascale Defrance et Alexandra Richard

Texte web: Frédéric Boillat/hkr

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La vaccination recommandée pour d'autres maladies aussi

En plus de la coqueluche, le plan vaccinal de l'Office fédéral de la santé publique est mis à jour chaque année avec les vaccins de base recommandés.

Le zona figure également dans les maladies préoccupantes de cette rentrée. Depuis 2022, la vaccination est particulièrement recommandée surtout pour les personnes de plus de 65 ans et celles immunodéprimées. 

La vaccination contre la varicelle est également incluse depuis 2023 dans le programme de base pour les enfants dès l'âge de deux mois.

Une nouveauté de cette année est l'élargissement de la protection contre les méningocoques de type B, en réponse à l'épidémiologie actuelle en Suisse. Bien que les cas soient rares, la gravité de la maladie justifie cette mesure. 

Enfin, la vaccination contre le Covid-19 reste pertinente pour les personnes immunodéprimées, bien que l'impact de la pandémie ait diminué.

>> Ecouter le sujet de On en parle :

vaccin [Depositphotos - IgorVetushko]Depositphotos - IgorVetushko
La coqueluche revient : faut-il se vacciner ? / On en parle / 11 min. / le 30 août 2024