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Après l'élection de Donald Trump, Gerhard Pfister plaide pour un rapprochement avec l'OTAN

Le président du Centre Gerhard Pfister. [Keystone - Peter Schneider]
Après l'élection de Donald Trump, Gerhard Pfister plaide pour un rapprochement avec l'OTAN / Le Journal horaire / 28 sec. / dimanche à 11:02
Le président du Centre Gerhard Pfister plaide dimanche pour un rapprochement avec l'OTAN après les élections américaines. Certaines annonces de Donald Trump pourraient avoir une influence négative sur la sécurité de la Suisse, estime-t-il dans une interview de la "NZZ am Sonntag".

Gerhard Pfister se dit convaincu qu'une coopération avec l'Alliance atlantique est la bonne voie dans cette situation, mais "toujours dans le strict respect de la neutralité". La Suisse n'enverrait pas de soldats n'importe où.

"Je ne veux pas adhérer à l'OTAN", a précisé Gerhard Pfister. Mais se concerter avec les Etats de l'alliance est pour lui le minimum absolu.

Ainsi, les avions de combat suisses F-35 pourraient à l'avenir être intégrés dans la défense européenne en cas de guerre, même si "bien sûr, ils ne seront pas sur le front". La Suisse pourrait assumer des tâches de police aérienne afin de décharger les Européens.

Situation dangereuse pour l'Europe

Car si l'ancien et futur président américain tient parole, cela deviendra dangereux pour l'Europe: "S'il veut instaurer une paix rapide en Ukraine comme il l'a annoncé, ce sera une paix dans le sens de la Russie", a estimé le président du Centre.

A la question de savoir si la Suisse ne ferait pas mieux de se tenir à l'écart, il a répondu: "Il faut alors dire clairement à l'OTAN que nous voulons et pouvons nous défendre nous-mêmes complètement en cas de besoin. Avec la capacité de défense actuelle de l'armée, il y a pour moi quelques grands points d'interrogation".

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Disponibilité opérationnelle menacée

Selon les indications du Département de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), l'effectif de l'armée suisse passera sous la barre des 140'000 personnes d'ici 2030. Motif: la troupe perd plus de 11'000 soldats par an, qui quittent l'armée avant d'avoir accompli leurs obligations militaires.

Les départs pour raisons médicales ou autres sont restés stables. Mais ceux pour le service civil, qui représentent actuellement plus de 60%, ont augmenté. Le DDPS estime que ces départs menacent à moyen terme l'effectif et la disponibilité de l'armée.

Le Parlement et le Conseil fédéral ont récemment décidé de stabiliser l'effectif de l'armée par différentes mesures.

Le gouvernement souhaite notamment que le dépassement de la limite supérieure fixée pour cet effectif soit autorisé pendant un certain temps en raison de la situation géopolitique.

ats/edel

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