Terminés les mains collées au sol et les blocages de routes au nom de l'urgence climatique pour demander, notamment, la rénovation des bâtiments. Les activistes du mouvement "act now!" ont lancé début avril une nouvelle campagne intitulée "Liberate Switzerland" avec un nouvel objectif: que la Suisse interdise la vente de voitures neuves propulsées par des carburants fossiles dès 2025 et investisse massivement dans la mobilité douce et les transports en commun.
Le mode opératoire reste le même: la désobéissance civile. Le 9 avril dernier, les militants du climat ont notamment aspergé de peinture orange la devanture d'un concessionnaire Porsche à Crissier (VD). Ils se sont ensuite assis devant en arborant des bannières de leur nouvelle campagne "Liberate Switzerland", de couleur turquoise.
La police est arrivée sur les lieux quatre minutes plus tard et a procédé à des interpellations, sans les arrêter, indique le communiqué.
Inaction climatique toujours dénoncée
Avec cette nouvelle campagne, le mouvement souhaite une nouvelle fois attirer l'attention sur l'inaction climatique de la Suisse, qui a récemment été condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme après une plainte de l'association "Aînées pour le climat".
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"En mars 2023, le parlement a refusé d'interdire la vente de nouvelles voitures à carburants fossiles. Quelques semaines plus tard, l'Union européenne votait quant à elle pour l'interdiction. Un exemple parmi d'autres, qui illustre parfaitement l'inaction climatique de la Confédération et son échec à protéger sa population", indique le communiqué.
Les activistes de Liberate Switzerland ont indiqué qu'ils allaient poursuivre les actions non-violentes dans les prochains jours et tout au long du mois de mai, affirmant que "la résistance civile est le signe d'une démocratie vivante et saine".
Chose promise, chose due, puisque le 12 avril, une nouvelle action a été effectuée dans un garage AMAG à Berne, où cinq militants ont jeté de la poudre orange sur les voitures.
"Dans des pays comme la Suisse, qui se retrouvent devant les tribunaux internationaux à cause de leur politique climatique insuffisante, elle est en outre légitime pour pousser le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour protéger sa population", font-ils également valoir.
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Sujet radio: Anouk Pernet
Adaptation web: jfe avec afp