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Avec une nature qui se réveille de plus en plus tôt, le gel tardif fait frémir les maraîchers

Le retour du froid et le fort risque de gel inquiètent les maraichers et les arboriculteurs
Le retour du froid et le fort risque de gel inquiètent les maraîchers et les arboriculteurs / 19h30 / 1 min. / le 21 avril 2024
Des abricots aux asperges, les fruits et légumes printaniers pointent le bout de leur nez. Mais le froid polaire qui s'est installé sur la Suisse cette semaine fait craindre un gel tardif aux conséquences dévastatrices. Avec une nature qui se réveille de plus en plus tôt, le phénomène s'accroît.

L'hiver 2023/2024 a été l'un des plus doux depuis le début des mesures et le printemps est aussi particulièrement clément. Cela a eu un effet sur la nature qui, à l'instar des années précédentes, s'est réveillée très tôt et présente actuellement une avance de deux à quatre semaines, écrit dimanche le service météorologique privé Meteonews sur son site.

Mais si les plantes et arbres fruitiers sont avancés, l'arrivée d'un front froid inquiète, car il faut s'attendre à du gel au sol ces prochains jours avec un risque de dommages aux cultures. Selon MétéoSuisse, le danger de gel au sol sera important en Valais et plus modéré dans le reste de la Suisse romande dans la nuit de dimanche à lundi.

En revanche, il ne devrait y avoir aucune nuit avec une température clairement négative à deux mètres au-dessus du sol, ce qui est positif pour les arbres fruitiers et les vignobles, selon Meteonews, qui estime que les dégâts dus au gel devraient donc rester limités.

Les gelées nocturnes en mai [MétéoSuisse]
Les gelées nocturnes en mai [MétéoSuisse]

Arboriculteurs et maraîchers sur le qui-vive

Les arboriculteurs et les maraîchers sont toutefois sur le qui-vive en Suisse romande. D'importants dispositifs de lutte contre le gel ont d'ailleurs été déployés durant ces dernières nuits dans de nombreuses régions, notamment des chaufferettes et des bâches protectrices, et le seront encore durant les prochaines nuits.

Interrogé dimanche dans le 19h30, le maraîcher de Sédeilles (VD) Urs Gfeller dit craindre particulièrement pour ses fraises, qui sont en floraison actuellement et qui ne supporteraient pas un gel plus bas que -1 degré. Les feuilles de salades, les choux ou les choux-fleurs pourraient aussi être brûlés par le froid.

Pour limiter la casse, le maraîcher a dû protéger toutes ses cultures. "L'une des mesures est de couvrir avec des voiles blancs, qui grâce au rayonnement même indirect permettent durant la journée de réchauffer le coussin d'air qui se trouve entre la toile et la terre. Cela suffit en général pour passer la nuit."

Du souci pour les asperges

Une autre culture délicate en ce moment est celle des asperges, qui sont en avance après les périodes de chaleur de février et mars. Pour Kuno Werro, maraîcher à Guin (FR), le risque que les premières asperges qui sortent soient brûlées est réel.

Et si les blanches qui poussent dans des buttes peuvent être protégées du gel par des bâches en plastique, ce n’est pas le cas pour les vertes. Le cultivateur singinois dit avoir déjà perdu entre 10 et 15% de sa récolte.

Encore de la neige

Au cours des dernières 48 heures, avec la persistance de ce front froid venu du nord, il est tombé par endroits jusqu'à un demi-mètre de neige, par exemple sur la Rigi-Scheidegg à 1650 mètres d'altitude. La limite des chutes de neige s'est abaissée dimanche à 500 mètres et des flocons ont été aperçus jusqu'en plaine.

Des chutes de neige jusqu'en plaine ce dimanche, ici au Letzigrund de Zurich avant le match contre Saint-Gall. [KEYSTONE - ENNIO LEANZA]
Des chutes de neige jusqu'en plaine ce dimanche, ici au Letzigrund de Zurich avant le match contre Saint-Gall. [KEYSTONE - ENNIO LEANZA]

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En raison de la situation météorologique actuelle, le danger d'avalanche est marqué en Valais, en Suisse centrale et dans le sud-est du pays, selon le bulletin de l'Institut fédéral de recherche sur la forêt, la neige et le paysage. Des départs spontanés d'avalanches, mais aussi des avalanches de grande ampleur sont possibles. Dans certains cas, des voies de communication peuvent également être touchées.

Sujet TV: Anne-Cathia Marchon

Adaptation web: boi avec ats

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