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Baromètre électoral: l'UDC gagne du terrain, les partis écologistes encore en recul

Baromètre électoral: l'UDC gagne du terrain, les partis écologistes poursuivent leur recul
Baromètre électoral: l'UDC gagne du terrain, les partis écologistes poursuivent leur recul / 19h30 / 1 min. / hier à 19:30
L'UDC serait à nouveau la grande gagnante des élections fédérales si celles-ci se tenaient cet automne. Les autres partis obtiendraient un résultat proche de celui de l'année passée ou enregistreraient un léger recul, selon un sondage de l'institut Sotomo.

L'UDC augmenterait sa part électorale de deux points de pourcentage par rapport aux élections fédérales d'octobre 2023 et réaliserait 29,9% des voix, selon les résultats du sondage publiés lundi. Le parti avait déjà enregistré une hausse de 2,3 points de pourcentage entre les deux précédentes élections fédérales.

Le Parti socialiste se classerait lui deuxième avec 17,8% des voix, soit un recul de 0,5 point de pourcentage. Le PLR et le Centre resteraient stables, avec respectivement 14,3% et 14,1%. Les Vert-e-s (9,5%) et les Vert'libéraux (6,6%) perdraient à nouveau des plumes, les premiers 0,3 point et les seconds 1 point.

Une UDC "crédible" face aux crises, selon Kevin Grangier

Interrogé dans l'émission Forum, l'ancien président de l'UDC Vaud Kevin Grangier accueille ces résultats avec "humilité et de prudence". Il ne s'agit, après tout, "que d'un sondage" à un moment bien précis, dit-il.

Malgré tout, celui qui est aussi communiquant estime que ces chiffres encourageants, on les doit à la "ligne politique claire" de son parti. "Face aux crises", l’UDC est la formation la "plus crédible", estime-t-il.

>> La réaction de Kevin Grangier, ancien président de l'UDC Vaud, dans Forum :

L'UDC continue d'augmenter sa part électorale, selon le baromètre de l'institut Sotomo: interview de Kevin Grangier
L'UDC continue d'augmenter sa part électorale, selon le baromètre de l'institut Sotomo: interview de Kevin Grangier / Forum / 8 min. / hier à 18:00

Un glissement vers la droite

Les pertes des différents partis sont toutefois assez faibles, constatent les auteurs de l'étude. Un glissement vers la droite reste perceptible. Par ailleurs, le PLR ne semble pas récolter les fruits de son positionnement plus précis depuis l'année dernière: les libéraux-radicaux sont toujours au coude-à-coude avec le Centre pour compléter le podium.

De l'autre côté du spectre électoral, la gauche ne parvient pas à capitaliser sur ses succès lors des votations populaires. Les particularités de la démocratie semi-directe expliqueraient ce phénomène, avancent les auteurs de l'étude. Elle permettrait aux électeurs de corriger au cas par cas l'infléchissement vers la droite.

Des préoccupations moins vertes

Les sondés considèrent que les primes d'assurance maladie forment le plus grand défi de la politique suisse. La moitié d'entre eux classe la charge des primes parmi les trois défis les plus importants. Un tiers cite l'immigration et la libre circulation des personnes et 29% la politique d'asile. Viennent ensuite, avec 26% et 24%, les thèmes du changement climatique et du coût de la vie.

Le changement climatique a perdu de son importance aux yeux des personnes interrogées au cours des deux dernières années. En 2022, 43% le considéraient encore comme l'un des grands défis du pays. En 2024, ils ne sont plus que 26%. Cette diminution contraste avec la stabilité du thème de l'immigration, qui s'est maintenue à un niveau élevé pendant la même période.

Les primes d'assurance maladie, mais aussi la sécurité sociale, sont considérées comme des défis importants par l'ensemble des sondés. En revanche, si 57% des électeurs de l'UDC et 39% des partisans du PLR considèrent l'immigration comme un défi important, ils ne sont respectivement que 7% et 10% parmi la base des Vert-e-s et du PS. La situation est exactement inverse en ce qui concerne le changement climatique.

>> Lire aussi : Albert Rösti et Karin Keller-Sutter sont les conseillers fédéraux les plus influents, les socialistes à la traîne

ats/juma

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Méthode

Le sondage a été mené auprès de 4467 électeurs entre le 28 octobre et le 11 novembre. Les données ont ensuite été pondérées de manière à être représentatives de l'électorat. Le sondage est comparable à un échantillon aléatoire avec une erreur d'échantillonnage de +/-1,5 point de pourcentage, estime Sotomo.