La priorité du chef du Département fédéral de justice et police dans le domaine de l'asile et des migrations est de diminuer le nombre de demandes d'asile de première instance en suspens. En 2023, 15'567 cas étaient concernés, soit 3328 de plus que l'année précédente.
Le Bâlois a déjà annoncé vouloir étendre d'ici fin avril le nombre de procédures rapides en 24 heures pour les demandes vouées à l'échec, en particulier celles venant du Maroc, d'Algérie et de Tunisie. Il entend aussi conclure de bons accords avec des pays de provenance, et mieux intégrer les réfugiés, notamment ukrainiens, sur le marché du travail.
Beat Jans veut par ailleurs poursuivre la lutte contre la violence domestique et sexuelle, et s'attaquer aux discriminations salariales.
"Nous cherchons de nouveaux bâtiments"
Dans le 19h30, Beat Jans est revenu sur la situation du centre d'asile de Boudry où des citoyens ont exprimé leurs peurs des incivilités liées aux requérants: "Je suis allé sur place pour écouter et pour mieux comprendre la situation et les problèmes sur le terrain. Nous prenons ces incidents très au sérieux. Je comprends très bien ces inquiétudes et ces craintes. Les présidents du gouvernement cantonal et de la commune étaient là, et nous avons déjà mis en place différentes mesures ces derniers mois".
Face au nombre toujours plus conséquent de demandes d'asile, le conseiller fédéral veut traiter au plus vite les cas en suspens. "Mais en même temps, nous sommes en train de chercher de nouveaux bâtiments avec les cantons et avec l'armée partout en Suisse. Et j'espère pouvoir répondre à ce problème de lits pour les requérants d'asile."
Avec l'instauration des procédures rapides en 24 heures pour certains cas, Beat Jans incarne une certaine fermeté qui détonne pour un homme de gauche. Il s'en défend: "Il ne s'agit pas d'une politique d'asile dure, il s'agit d'alléger le système. Et ce n'est qu'avec un système d'asile qui fonctionne que nous pouvons protéger les personnes qui ont réellement besoin de protection".
ats/jtr