L'un après l'autre, les communiqués des partis sont tombés pour donner une réponse et une recette à l'épineuse question du financement de la 13e rente AVS, qui coûtera quelque 4,1 milliards de francs en 2026.
Fin mai, le Conseil fédéral avait proposé de passer par une augmentation des cotisations salariales, ou un mélange entre une augmentation des cotisations et de la TVA. Deux propositions rejetées en bloc par le PLR et l'UDC, qui préfèrent en priorité "faire des économies" et payer cette 13e rente en puisant dans le fond AVS.
Pour le chef du groupe PLR Damien Cottier, une augmentation de la fiscalité fait forcément "baisser le pouvoir d'achat". "On ne peut pas s'en contenter", dit-il. Le PLR veut régler le financement plus tard, dans le cadre de la grande réforme de l'AVS, prévue depuis longtemps pour "tenir compte de l'augmentation de l’espérance de vie".
Personne n'est d'accord
À gauche, le PS et les Vert-e-s soutiennent l'augmentation des cotisations salariales, mais pas celle de la TVA, un impôt moins social "qui pèse sur les petits salaires", rappelle le coprésident du PS Cédric Wermuth. "L'idée principale de l'AVS, c'est quand même que les plus gros salaires paient pour la classe moyenne et les plus petits salaires."
Le Centre, de son côté, plébiscite une augmentation de la TVA, parachevant une parfaite cacophonie. Au moment de partir en vacances, les parlementaires sont au moins fixés sur une chose: à leur retour, le combat politique ne sera pas simple à résoudre.
Pierre Nebel/jop