Le nouvel horaire CFF a réussi le test du trafic pendulaire
"Notre constat après un jour et demi de mise en service est très positif. C'est mission accomplie pour le premier jour", a déclaré David Fattebert, directeur régional des CFF aux médias réunis lundi au centre d'exploitation de Renens (VD).
En médiane sur le réseau romand, les trains affichaient 13 secondes d'écart par rapport à l'horaire planifié. "Cette ponctualité n'a jamais été atteinte en Suisse romande depuis plusieurs années", s'est-il exclamé. La ligne de la Broye ternissait toutefois un peu ce résultat. "Nous avons encore de gros défis d'infrastructures dans cette région" a-t-il précisé.
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Meilleur échelonnement visé
La cinquantaine d'assistants-clientèle présents dans les principales gares de la région ont été peu sollicités. "Les pendulaires étaient globalement très bien informés", a observé David Fattebert.
A Renens, tant des personnes âgées que des familles avec bagages sont parvenues à changer de quai sans stress et en moins de trois minutes, alors que le temps de correspondance est de cinq minutes
Les trains entre 7 et 8 heures du matin, particulièrement fréquentés par les pendulaires, feront l'objet d'un suivi accru ces prochains jours. "Il faudra prendre des mesures pour que les passagers s'échelonnent bien sur toute la longueur du train", a-t-il ajouté.
Le changement à Renens, devenu nécessaire pour certains voyages entre Neuchâtel et Genève, a lui aussi été examiné de près par les CFF. "Tant des personnes âgées que des familles avec bagages sont parvenues à changer de quai sans stress et en moins de trois minutes, alors que le temps de correspondance est de cinq minutes", s'est réjoui David Fattebert.
Habitudes des pendulaires parfois chamboulées
Sur le terrain, les témoignages sont plus nuancés. De nombreux pendulaires ont dû adapter leurs habitudes, notamment celles et ceux passant par la gare de Renens, devenue désormais un centre névralgique.
Je viens de Neuchâtel et je vais à Genève. Avant, il y avait un direct, mais maintenant, on doit faire un changement à Renens. De base, mon trajet est assez long. De me rajouter 10 minutes à l'aller et au retour, ça m'impacte quand même
"Cela change parce que je vis à Renens. Du coup, je peux prendre des ICN plus rapidement. Je n'ai plus besoin d'aller à Lausanne pour aller à Genève ou à Berne. Donc c'est un grand plus pour moi", témoigne l'un d'eux au micro du 12h30.
"Je viens de Neuchâtel et je vais à Genève. Avant, il y avait un direct, mais maintenant, on doit faire un changement à Renens. De base, mon trajet est assez long. De me rajouter 10 minutes à l'aller et au retour, ça m'impacte quand même", explique un autre pendulaire que le changement d'horaire ravit un peu moins.
Incidents inévitables
"Aujourd'hui je suis un chef d'exploitation très heureux", a pour sa part déclaré Patrick Michaud, chef du centre d'exploitation de Renens. "Bien sûr, certains trains circulent avec du retard, mais la gestion de ces problèmes fait partie de notre travail journalier."
Pas moins de 2500 trains circulent chaque jour sur les 800 kilomètres de voies ferrées de Suisse romande. Quelque 500 incidents ont lieu quotidiennement, dont la grande majorité passe inaperçue des voyageurs.
ats/fgn