Contribution suisse de 300 millions pour protéger les frontières de l'espace Schengen
L'instrument de soutien financier à la gestion des frontières et à la politique des visas sert à appuyer les Etats Schengen qui, en raison de l’étendue de leurs frontières extérieures terrestres ou maritimes ou de la présence d'aéroports internationaux importants sur leur territoire, supportent une lourde charge financière pour sécuriser les frontières extérieures de l'espace Schengen, rappelle mercredi le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM).
L'espace Schengen compte plus de 8000 km de frontières terrestres et 43'000 km de frontières maritimes, avait rappelé le chef du Département fédéral de justice et police, Beat Jans lors des débats au Parlement. La charge est très inégale entre les pays membres. La Suisse profite ainsi des mesures prises par d'autres Etats très sollicités, dans un contexte migratoire tendu. Le renforcement des capacités et de la coopération avec Frontex permettra de réduire le nombre d'entrées illégales en Suisse.
Contribution en fonction du PIB
L'enveloppe financière pour la mise en œuvre de l'instrument de soutien financier est établie à 6,241 milliards d'euros, montant auquel s'ajouteront les contributions des États associés. La contribution suisse est calculée en fonction de son PIB, comme pour tous les autres Etats.
La Suisse se verra elle allouer des moyens pour financer des mesures nationales. Elle recevra environ 50 millions de francs. Cette somme sera principalement affectée à la mise en place de nouveaux systèmes d'information de l'UE (système d'entrée et de sortie EES, système européen d'information et d'autorisation concernant les voyages ETIAS) et au renforcement de l'interconnexion de systèmes informatiques existants (système d'information Schengen SIS, système d'information sur les visas VIS).
La participation officielle de la Suisse à l'IGFV a été différée jusqu'à maintenant en raison des impératifs liés à la procédure de reprise des bases légales pertinentes, précise le SEM.
ats/miro