Des tomates, des concombres, des courgettes, des fraises et des mandarines albanaises devraient à l'avenir compléter les produits en provenance d'Espagne, assure Philipp Wyss vendredi dans les titres alémaniques du groupe Tamedia.
Coop a d'ailleurs précisé à la RTS que les poivrons et les pastèques sont déjà partiellement importés d'Albanie.
Un climat similaire
Le détaillant s'est mis à la recherche d'alternative, l'énorme consommation d'eau en Espagne posant problème. L'Albanie ne pourra toutefois pas remplacer le pays ibérique, déjà parce que c'est un petit pays, plus petit que la Suisse, 17 fois plus petit que l'Espagne en superficie. Et comme il ne compte qu'environ 3 millions d'habitants, ses capacités de production sont donc limitées. On peut imaginer un rôle complémentaire, mais assurément pas un rôle dominant.
En revanche, au niveau climatique, cet Etat des Balkans est un pays méditerranéen, situé à peu près à la même latitude que l'Espagne ou le sud de l'Italie. Il peut donc cultiver le même type de fruits et légumes. Et grâce à ses réserves d'eau, l'Albanie ne connaît, en principe, pas de stress hydrique.
L'agriculture est un secteur-clé de l'économie albanaise, puisque plus du tiers de la population y travaille et qu'elle représente près de 20% du produit intérieur brut. Mais selon un rapport récent de la Banque mondiale, l'agriculture albanaise est confrontée à de nombreuses difficultés structurelles, notamment des méthodes agricoles inefficaces, des problèmes de distribution, des faibles subventions ou encore l'augmentation du prix des engrais. Ce secteur a un important potentiel de progression, mais d'importants efforts sont à fournir pour y parvenir, toujours selon la Banque mondiale.
La Grèce et la Roumanie entrent également en ligne de compte. Un tiers de la surface agricole roumaine est en friche, "mais il est difficile, pour des raisons historiques, d'avoir accès à de grandes parcelles de terre", explique le directeur général de l'enseigne.
Le cacao plus cher
Les produits Coop à base de cacao et de sucre importé vont augmenter, prévient en outre le patron de la Coop.
"En raison des prix très élevés du cacao et du sucre, nous allons augmenter certains prix des produits contenant ces matières premières", dit-il. Des négociations avec les fournisseurs seraient actuellement en cours concernant leurs exigences de prix.
Sujet radio: Jean-Philippe Rutz
Adaptation web: doe avec ats