De premières cyberattaques constatées en Suisse en lien avec la conférence du Bürgenstock
Les autorités suisses ont constaté jeudi "comme prévu" les premières cyberattaques liées à l'organisation de la Conférence sur la paix du Bürgenstock ce week-end. "Ces attaques sont du domaine de l'attendu et il n'y a actuellement pas de danger aigu", selon l'Office fédéral de la cybersécurité.
De premières attaques ont eu lieu dès jeudi matin, a fait savoir l'Office fédéral de la cybersécurité. Ces manoeuvres de surcharge "par déni de service distribué" ont entraîné de petites pannes, mais sont demeurées "dans la plage de tolérance définie".
Il n'y a pas de danger imminent, assure l'office, qui précise que la sécurité des données et des systèmes n'a pas été menacée.
>> Les explication de Forum :
Surcharger des sites internet
Concrètement, les attaques avaient pour but de surcharger différentes sites internet, notamment celui de l'Office fédéral des douanes. Les opérations de piratage ont aussi visé plusieurs entités impliquées dans l’organisation de la Conférence sur la paix.
Le but de ce piratage informatique est d'attirer l’attention mais aussi diffuser des messages politiques, avant la venue de nombreux dirigeants internationaux en Suisse.
La Confédération s'attend à une recrudescence des cyberattaques à l'approche de la conférence de paix sur l'Ukraine ce week-end au Bürgenstock, dans le canton de Nidwald. Elle anticipe des manœuvres visant à perturber le sommet.
Tous les systèmes qui ont un impact sur l'organisation de la conférence sont les cibles privilégiées des hackers, explique dans La Matinale de vendredi Monica Ratte, co-responsable du service national spécialisé dans la gestion technique des cyberincidents à la Confédération.
>> Les explications dans la Matinale :
![Les cyberattaques se multiplient ces dernières années. [Keystone]](https://img.rts.ch/articles/2024/image/mo31fn-28538449.image?w=960&h=384)
Keystone >> Lire aussi : La SSR sur ses gardes face à l'éventualité de cyberattaques pendant le sommet du Bürgenstock
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agences/boi/ami
Publié Modifié
Un collectif de hackers prorusse revendique des attaques
Le groupe de hackers prorusse NoName057(16) a revendiqué sur sa chaîne Telegram des attaques par déni de service contre des sites internet suisses jeudi. Le collectif affirme avoir visé les plateformes du canton de Nidwald, de sa capitale Stans, du Bürgenstock et de l'aéroport de Zurich. Il n'a en revanche rien dit à propos des sites de la Confédération.
L'objectif affiché est de lutter contre les "congrégations de russophobes". C'est ainsi que le groupe qualifie les sommets pour la paix.
La "zone rouge" entre en vigueur au Bürgenstock
Une zone interdite, appelée "zone rouge", est entrée en vigueur jeudi à midi au Bürgenstock en raison de la conférence pour la paix. Seules les personnes disposant d'une autorisation peuvent séjourner et se déplacer dans cette zone.
Environ 430 riverains sont concernés. Ils ont dû s'accréditer auprès de la police et ont reçu une carte d'identité spéciale qu'ils doivent présenter au poste de contrôle. Tous les véhicules ont également dû être enregistrés.
Ce contrôle strict de l'accès et de l'entrée vise à garantir la sécurité des participants à la conférence. Environ 90 délégations sont attendues samedi et dimanche au Bürgenstock.
Malgré les badges, les activités des riverains sont limitées. Les autorités recommandent de n'utiliser que les routes et les chemins asphaltés de la "zone rouge". Il est aussi recommandé de reporter les rendez-vous qui ne sont pas urgents. Le vélo, le jogging et la randonnée sont interdits.