SOCIETE - Faire chambre à part, la décision encore taboue de certains couples
S'ils semblent encore réticents à en parler publiquement, de plus en plus de couples choisissent de dormir séparément. L'émission Mise au point a rencontré des Romands et des Romandes qui ont pris la décision de faire chambre à part.
Aux Etats-Unis, la pratique a été nommée "sleep divorce", le divorce du sommeil en français. Si le terme peut faire peur, les couples qui choisissent de l'appliquer ne sont pas pour autant au bord de la séparation.
S'il n'y a pas d'étude ou de chiffres officiels sur la thématique en Suisse, l'idée y fait aussi son chemin. Un couple de retraités romands a accepté de témoigner anonymement dans l'émission Mise au point. Il y a huit ans, ils ont décidé d'arrêter de partager leur lit. Chez eux, il n'y a pas de pièce commune pour dormir, mais bien deux chambres qu'ils ont chacun aménagées à leur goût.
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ENQUETE - La "Shrinkflation", ou comment en avoir moins pour le même prix
Pour faire passer la pilule de l'inflation, certains fabricants n'hésitent pas à diminuer la quantité de produit contenue dans un emballage, sans en baisser le prix. C'est ce qu'on appelle la "shrinkflation", une manière discrète de faire grimper les prix, sans que le consommateur ne s'en aperçoive. Difficile à documenter, la pratique frappe aussi la Suisse, comme le montre une enquête de l'émission A Bon Entendeur de la RTS.
A Bon Entendeur a pu mettre au jour une série d'exemples qui concernent plusieurs marques présentes chez différents distributeurs. La "shrinkflation" touche tous les rayons: céréales, riz, fromage frais... Tous subissent une discrète cure d'amaigrissement, parfois sous le couvert d'un changement de recette, "une innovation" qui laisse parfois un nouveau goût indécelable sur la langue des consommateurs.
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TEMOIGNAGE - Affaire Camille: "J’ai tout donné pour qu’elle soit protégée", témoigne Priscilla Majani à sa sortie de prison
L'affaire a défrayé la chronique en 2022: un peu par hasard, Priscilla Majani se fait arrêter par la police. Elle est alors en cavale en Suisse depuis cinq ans, recherchée par la justice française pour avoir fui avec sa fille, Camille. Extradée en France, emprisonnée, puis libérée, la maman réaffirme aujourd'hui qu'elle a fait tout cela pour protéger sa fille des abus sexuels infligés par son père. Désormais, elle veut continuer le combat en aidant d'autres parents. Témoignage.
A l’âge de cinq ans, sa fille Camille déclare que son père lui fait des "choses bizarres" avec son zizi. Sa mère prend la chose au sérieux et l’emmène à l’hôpital. L'examen de la fillette s'avère normal, mais le corps médical estime que l’affaire ne devrait pas être classée. C'est pourtant ce que va faire la justice de Toulon, au sud de la France.
Retour sur le parcours de cette mère qui a plongé dans la clandestinité pour protéger sa fille, d'abord en France, puis en Suisse.
ENQUETE - Des citoyens traquent les pédocriminels sur les réseaux sociaux avec des faux profils d'enfants
La Team Moore est un collectif citoyen fondé il y a cinq ans par deux Français qui pourchasse les pédocriminels sur les réseaux sociaux en créant de faux profils d'enfants. Depuis quelques mois, il est également actif en Suisse. Deux hommes ont déjà été dénoncés aux polices cantonales.
Eileen*, une Romande d'une quarantaine d'années, a rejoint la Team Moore. Elle passe 20 heures par semaine, l'équivalent d'un mi-temps, dans la peau d'une adolescente de 13 ans. Eileen poste régulièrement sur le réseau social Facebook des détails fictifs sur la vie de son avatar et répond aux très nombreux hommes qui la sollicitent sur Messenger, la messagerie de la plateforme, explique-t-elle dimanche dans le 19h30 de la RTS.
Même si une dénonciation est actuellement examinée par ses collègues, le porte-parole de la Police cantonale vaudoise se méfie de ces citoyens et citoyennes qui endossent des rôles dévolus à la police. "Ce sont des gens qui sortent du cadre légal et qui ne sont pas autorisés à le faire selon la législation suisse. Ce travail est exclusivement un travail de police, ces gens peuvent potentiellement se mettre en danger et surtout commettre des infractions", juge Jean-Christophe Sauterel.
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ANALYSE - Aujourd'hui, l'Europe parvient bien mieux à déjouer les tentatives d'attentats terroristes
Vendredi 22 mars, plusieurs hommes se sont introduits dans Crocus City Hall de Moscou, où ils ont tiré sur la foule avant de mettre le feu au bâtiment. Au moins 139 personnes sont décédées. Le président russe Vladimir Poutine a confirmé lundi qu'il s'agissait de terroristes islamistes.
Une attaque de ce type-là n'avait plus été vue depuis longtemps et fait craindre un retour du groupe Etat islamique en Europe. La France a d'ailleurs réagi lundi en relevant son plan Vigipirate au niveau "urgence attentat". Si cette attaque ravive les inquiétudes européennes, le journaliste Wassim Nasr estime dans l'émission Tout un monde que les pays occidentaux savent aujourd'hui bien mieux déjouer le terrorisme: "On est très loin des débuts dans les années 2014, 2015, 2016", indique-t-il. "Il y a aujourd'hui un travail qui est fait et qui aboutit, sans oublier que les lois dans tous les pays européens se sont beaucoup durcies".
Il n'est pour autant "pas exclu qu'un jour un attentat aboutisse" en Europe, mais des attaques du type de celle du Bataclan à Paris le 13 novembre 2015 sont "exceptionnelles", précise Wassim Nasr.
"Pour faire un 13 novembre en Europe, il faut des recrues européennes qui savent se mouvoir dans les pays européens, acheter des armes, fabriquer de l'explosif et commettre un attentat, mourir en kamikaze et résister jusqu'au dernier moment", poursuit le spécialiste des mouvements djihadistes. "Ce n'est pas d'une telle facilité de monter ce genre d'équipe et de faire ce genre d'attentats".
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RTSinfo