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Elisabeth Baume-Schneider souhaite l'instauration d'un plan contre l'antisémitisme

Elisabeth Baume-Schneider souhaite la mise en place d'un plan contre l'antisémitisme [Keystone - Anthony Anex]
Elisabeth Baume-Schneider veut un plan contre l'antisémitisme / Le Journal horaire / 29 sec. / le 6 mars 2024
Après l'attaque d'un juif orthodoxe samedi à Zurich, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider a rencontré Ralph Lewin, le président de la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI). Elle s'est prononcée pour un plan d'action contre l'antisémitisme.

Le racisme et l'antisémitisme n'ont pas leur place dans notre société, écrit Elisabeth Baume-Schneider mercredi sur la plateforme X.

>> Relire : L'auteur présumé de l'attaque au couteau de Zurich s'est solidarisé avec le groupe EI dans une vidéo

Elle a fait part à Ralph Lewin de sa profonde compassion. "Nous avons maintenant besoin d'un plan d'action", affirme-t-elle.

Le Parlement se penche sur une motion en ce sens

Une motion du PLR et du PS est actuellement en cours d'examen au Parlement, demandant un tel plan d'action contre le racisme et l'antisémitisme. Ses auteurs évoquent notamment la multiplication des incidents antisémites depuis l'attaque du Hamas en Israël.

Selon le texte, la nécessité d'instituer la fonction de délégué à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme doit être examinée. Le service existant doit lui être doté de davantage de ressources. Le Conseil fédéral s'est déjà prononcé en faveur de la motion.

La CICAD réclame elle aussi un plan d'action

"Nous attendons désormais des mesures plus concrètes", déclare de son côté le secrétaire général de la Coordination intercommunautaire contre l'antisémitisme et la diffamation (CICAD) Johanne Gurfinkiel dans un entretien diffusé mercredi par ArcInfo, Le Nouvelliste et La Côte. "Il faut passer à l'action et proposer un plan d'action national".

Il appelle aussi à investir davantage de moyens dans la prévention et la sensibilisation à l'école, dans les administrations et dans le milieu politique. "Cela impliquerait, par exemple, d'introduire à l'école des modules spécifiques consacrés aux grandes questions sociétales actuelles, comme l'antiracisme, l'homophobie, le sexisme et l'antisémitisme", explique-t-il.

ats/ami

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Auteur à déchoir de sa nationalité suisse?

Certaines voix, comme le directeur zurichois de la sécurité, Mario Fehr (sans parti), demandent la déchéance de la nationalité de l'auteur présumé de l'attaque de samedi, âgé de 15 ans. De son côté, l'UDC zurichoise exige des réponses sur le processus de naturalisation et l'intégration du jeune homme et souhaite aussi savoir comment la nationalité suisse pourrait lui être retirée.

Une telle procédure est en principe possible, mais elle n'intervient que rarement. Depuis 2018, le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) a rendu cinq décisions de retrait de la nationalité suisse, toutes dirigées contre des personnes ayant soutenu ou commis des actes terroristes, a-t-il indiqué mercredi à Keystone-ATS.

Les procédures ont été menées en lien avec la situation au Proche-Orient, en particulier après le départ de doubles nationaux suisses vers le territoire du groupe Etat islamique (EI), précise le SEM.

La Confédération n'exclut pas pour l'instant d'autres procédures: des procédures pénales sont actuellement en cours contre une petite douzaine d'autres personnes. Dès que des jugements définitifs seront rendus, le SEM examinera l'ouverture d'autres procédures de retrait.