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En congrès, les délégués du PS demandent un cessez-le-feu au Proche-Orient et le rachat de Sandoz

Le co-président du PS Cédric Wermuth lors du congrès socialiste. [Keystone - Martial Trezzini]
Les divergences sur la question du Proche-Orient à l’interne du PS: interview de Cédric Wermuth / Le 12h30 / 1 min. / le 27 octobre 2024
Réunis en congrès, les délégués du PS ont adopté deux résolutions sur le conflit au Proche-Orient. Ils demandent un cessez-le-feu immédiat et le respect du droit international, ainsi qu'un embargo sur les armes à destination d'Israël. Ils ont aussi exigé le rachat de Sandoz par la Confédération.

Les discussions autour du conflit au Proche-Orient ont constitué un des points chauds du congrès des socialistes à Davos (GR). Plusieurs délégués se sont ainsi opposés à la position du comité directeur.

Samedi, lors de son discours d'ouverture, le coprésident Cédric Wermuth avait appelé à la solidarité avec toutes les personnes touchées par la guerre. Il n'y a pas d'alternative au droit à l'autodétermination et à l'existence d'Israël, ni au droit à l'existence de la Palestine, avait-il plaidé.

Dimanche, plusieurs délégués se sont toutefois présentés sur scène avec des foulards palestiniens autour du cou. Mélanie Rufi a qualifié la résolution proposée par la direction du parti de "sans courage" et a estimé que c'était une faiblesse du PS que de ne pas appeler les choses par leur nom.

Le conseiller aux Etats genevois Carlo Sommaruga, président du groupe parlementaire Suisse-Palestine, a appelé à un boycott d'Israël et a mis en garde contre une double morale.

Deux résolutions largement adoptées

Le coprésident Cédric Wermuth a cependant argumenté avec succès en faveur de la résolution de la direction. Celle-ci ne résout certes pas la guerre, mais soutient le combat politique pour l'aide aux victimes et les services diplomatiques de la Suisse.

La résolution condamne en outre de la même manière la violence de toutes les parties. Elle réaffirme l'exigence de mettre fin à toute coopération militaire et à tout commerce de matériel de guerre avec l'ensemble des Etats concernés dans la région.

Il est nécessaire de soutenir les forces orientées vers la paix et d'encourager la compréhension et les échanges, est-il précisé. La résolution s'engage également en faveur du peuple palestinien en condamnant la politique de colonisation d'Israël et en exigeant la démolition du mur de séparation sur le territoire annexé.

Une autre résolution rédigée par Carlo Sommaruga demandait un embargo sur les armes contre Israël, "tant que l'occupation contraire au droit international se poursuit". En outre, la Suisse devrait s'engager activement pour la fin de l'occupation israélienne et soutenir une solution politique juste et durable à la question palestinienne.

Les deux résolutions ont au final été adoptées à une large majorité par les délégués.

>> Lire aussi : En congrès, le PS réaffirme sa volonté de défendre les besoins sociaux populaires

boi avec ats

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Le PS exige le rachat de Sandoz par la Confédération

Les délégués du PS ont aussi exigé dans un papier de position le rachat du fabricant de génériques Sandoz par la Confédération.

Dans le document, intitulé "Crise des médicaments: le PS exige une stratégie pharmaceutique publique", les socialistes demandent une intervention régulatrice active de l'Etat, notamment en ce qui concerne la formation des prix des médicaments. L'aspect central est le rachat de Sandoz.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Les délégués du PS exigent le rachat du fabricant de génériques Sandoz par la Confédération pour lutter contre la crise des médicaments
Les délégués du PS exigent le rachat du fabricant de génériques Sandoz par la Confédération pour lutter contre la crise des médicaments / 19h30 / 1 min. / le 27 octobre 2024

L'entreprise pharmaceutique devrait être transférée dans une institution d'utilité publique et financée par un prêt sans intérêt de la Banque nationale suisse, demande le PS. Sandoz coûterait environ 15 milliards de francs, selon le parti.

Après sa reprise par la Confédération, l'entreprise permettrait d'améliorer l'approvisionnement en génériques, en médicaments standards et en nouveaux antibiotiques. Il manque actuellement un médicament sur treize et la situation menace de s'aggraver en raison de la "logique de profit des groupes pharmaceutiques".

Dans une motion, le PS zurichois voulait renoncer à cet achat - qui serait inefficace au prix du marché - et demander à la place à la Confédération mettre elle-même en place une institution d'utilité publique pour la production de médicaments, de vaccins et de substances de base. Les délégués se sont finalement prononcés clairement en faveur de l'achat.