Une majorité des meutes de Canis lupus en Suisse donnent naissance à des petits. Ainsi 122 louveteaux ont été observés sur le territoire en 2023, écrit mardi Kora, la fondation pour la protection et la gestion des animaux sauvages.
L'an passé, les meutes étaient également plus nombreuses qu'en 2022, où 26 avaient été comptées. Au début 2024, la population est cependant "à peu près la même qu'au début de 2023", note le Groupe Loup Suisse (GLS) sur son site internet. La Confédération a en effet autorisé les tirs préventifs de loups durant deux mois cet hiver.
De nombreux lynx, mais aucun ours
Autre animal sauvage protégé, le lynx reste également largement répandu en Suisse. Kora en a recensé dans 23 cantons. Le chacal doré est bien plus rare sur le territoire helvétique. Des observations confirmées ne sont survenues que dans les cantons des Grisons et de Zurich.
En revanche, aucun ours n'a été signalé en Suisse en 2023, même si des traces de l'animal ont été repérées au début du mois dernier dans le Parc national suisse et en Basse-Engadine (GR).
ats/doe
Une cinquantaine de loups abattus
Environ 50 loups, dont deux meutes complètes, ont été tués dans le cadre des tirs préventifs autorisés par la Confédération, selon les chiffres des cantons concernés. Rien qu'en Valais, 27 individus ont été abattus durant la période autorisée, du 1 décembre 2023 au 31 janvier 2024.
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Il reste mainteant encore à évaluer l'efficacité de cette mesure. "On ne peut pas dire à ce stade quel type de régulation – tirs ciblés d’un géniteur particulièrement nuisible, tirs de louveteaux en présence d’adultes ou élimination d’une meute – est le plus efficace pour limiter les dégâts aux animaux de rente. Les mesures de prévention mises en place jouent aussi un rôle", souligne Fridolin Zimmermann, biologiste au Kora interrogé par Le Temps.