En Suisse, une pénurie de pédiatres qui varie selon les régions

En raison du manque de données, il est difficile de chiffrer la pénurie à l'échelle nationale, déclare le président de l'association professionnelle des pédiatres (BVKJ), Marc Sidler, dans une interview publiée lundi par Tamedia. On estime toutefois qu'il manque plusieurs centaines d'entre eux.

Le nombre d'enfants et d'adolescents suivis par des médecins de famille n'est pas recensé. Mais ils ne sont pas assez nombreux à la campagne, détaille le président de l'association. En pédiatrie, il est également difficile de trouver un successeur pour reprendre un cabinet. Dans les régions urbaines, la collaboration - par exemple avec un hôpital pédiatrique proche - est plus facile.

Les problèmes pour trouver un successeur sont également liés au souhait de la jeune génération de travailler à temps partiel, précise Marc Sidler.

Une bureaucratie sans valeur ajoutée

L'association espère donc que l'Office fédéral de la santé publique apportera davantage de soutien sur le front. "Mais on a plutôt l'impression que l'on nous met constamment des bâtons dans les roues, avec toutes les prescriptions, les contrôles et les inspections dans lesquels on ne voit aucune valeur ajoutée", explique Marc Sidler, qui juge que le temps qui y est consacré pénalise les patients.

La bureaucratie se manifeste par exemple dans les certificats médicaux. Souvent, l'employeur exige très rapidement un certificat, déclare Marc Sidler. Les apprentis ont ainsi parfois besoin d'une attestation dès le premier jour pour les absences maladie, illustre-t-il.

ats/ther