Face au manque de bénévoles, Fribourg professionnalise l'organisation du Passeport vacances
La commune paie notamment les animateurs 60 francs de l’heure. Une forme de reconnaissance de leur travail grandement appréciée par les premiers concernés. "C'est vrai qu'un minimum de rémunération est souhaitable", estime une de ces animatrices dans La Matinale de la RTS. "Il y a quand même de la préparation et le fait de devoir créer un projet sur trois heures".
Niveau budget total, la ville compte sur 130'000 francs. Une enveloppe nécessaire pour assurer un travail devenu chronophage pour des bénévoles, particulièrement lorsqu'il s'agit d'engagements sur la durée. "Il faut prendre en charge toute la logistique, l'organisation, le contact avec les prestataires, le contact avec les parents, l'organisation des inscriptions, etc.", détaille Siham Rochat, cheffe du secteur des activités extrascolaires de la ville de Fribourg.
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"Les gens s'engagent peut-être plus facilement sur des missions qui sont plus délimitées, avec des conditions clairement établies", affirme Florian Mottier, coordinateur de Bénévolat Fribourg, une association qui promeut et soutient ce type d'engagement. Face à des missions parfois très prenantes et des exigences et des responsabilités toujours plus grandes, les bénévoles se désistent, constate-t-il.
Problème généralisé
"En payant les gens, on a ressuscité le Passeport vacances", affirmait le 12 juillet dernier, dans le 12h45 de la RTS, Denise Stucki, coordinatrice au secteur des activités culturelles scolaires et extrascolaires de la Ville de Fribourg. En 2023, Fribourg avait dû en effet annuler tous ses événements, faute de bénévoles. Le Passeport vacances est d'ailleurs toujours sur la sellette. Fribourg décidera prochainement si elle compte pérenniser ou non son organisation en été.
Mais Fribourg n'est pas un cas isolé. À Neuchâtel, l'association qui gère le Passeport vacances travaille aussi "à flux tendu", déplore Natacha Wildhaber, présidente du Passeport vacances local. "Ça reste très compliqué de trouver des bénévoles, au comité surtout" confie-t-elle. "C'est quand même ce qui demande beaucoup de travail sur toute l'année". L'édition 2024 a quand même pu avoir lieu "par miracle", "mais vraiment de justesse", ajoute-t-elle.
En Gruyère (FR), le Passeport vacances a également pu avoir lieu cette année, mais il a été raccourci. Les quelque 340 jeunes inscrits peuvent profiter des activités durant une semaine seulement, contre deux en temps normal.
Sujet radio: Mehdi Piccand
Adaptation web: Emilie Délétroz