Formation post-obligatoire et précarité: quelles ressources disponibles pour les étudiants?
Légalement, les parents ont un devoir d’entretien de leurs enfants étudiants jusqu’à ce que leur première formation soit terminée. Mais il peut arriver que la situation économique familiale soit complexe, et qu’une aide soit nécessaire afin d’étudier de manière sereine dans un cadre économique stable.
Invitée mardi dans l'émission "On en parle" de la RTS, Charlotte Reymondin, travailleuse sociale auprès de Jet Service du Centre Social Protestant (CSP) Vaud, a expliqué les différentes ressources possibles pour les étudiants en situation de précarité économique.
Un accompagnement global pour les 16-25 ans et les étudiants
En plus du stress de la rentrée universitaire et de ses coûts, cette inquiétude peut être aggravée par l’attente pour obtenir certaines aides.
"Les délais de réponse des offices sont un gros problème" souligne Charlotte Reymondin, "mais nous aidons à anticiper les demandes. Par exemple, l’Office des Bourses propose un formulaire de demande de renouvellement de bourses à partir du mois d’avril sur son site internet".
Les délais de réponse des offices sont un gros problème, mais nous aidons à anticiper les demandes
Et si la situation se complexifie? "Nous cherchons des solutions ensemble avec les jeunes, par exemple, des demandes de fonds par des fondations, des associations privées. Nous avons l’habitude et donc l’expérience de savoir vers qui se tourner".
Jet Service propose un accompagnement complet, pas seulement pour les jeunes de 16 à 25 ans, mais pour toute personne en formation. Charlotte Reymondin explique: "Nous aidons à optimiser un budget, stabiliser une situation globale, y compris avec la famille". Le service offre des consultations gratuites sur les aides disponibles et accompagne dans les démarches administratives.
D’autres solutions sont possibles
Caritas Vaud peut fournir du matériel informatique comme des ordinateurs fixes ou portables à des personnes qui en ont besoin. Seule obligation: la demande doit passer par les services sociaux.
Caritas propose aussi une carte culture, qui donne un accès avantageux aux loisirs, à la culture, au sport et à la formation, ainsi qu’à ses épiceries. Ici encore, la seule condition est de toucher des subsides à l’assurance maladie.
Pour le canton de Genève, le site www.coupdepoucemajeur.ch apporte quelques conseils pour acquérir un soutien financier (bourses, allocations, fonds privés…)
A noter également que tous les cantons romands possèdent une page web dédiée aux bourses et prêts d’études. Certains établissements de formation peuvent également disposer de fonds de secours pour venir en aide de cas particulier.
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Propos recueillis par Yves-Alain Cornu/cero