Guy Parmelin s'exprimait pour la première fois depuis le début des manifestations paysannes en Europe et en Suisse. "Il y a aussi une période où les prix étaient acceptables, mais on sent de plus en plus la pression des coûts en Europe, et en Suisse aussi", a-t-il poursuivi. Le ministre n'est donc pas étonné des réactions des agriculteurs.
Il est d'avis qu'il faut alléger la charge administrative des paysans. "J'ai demandé à l'Office fédéral de l'agriculture de simplifier au maximum ces procédures pour la politique agricole 2030. Je suis persuadé qu'on peut arriver à le faire. Nous n'allons pas attendre 2030, nous allons le faire dès que possible."
Le conseiller fédéral rappelle toutefois que "s'il y a autant de réglementations et de documents à remplir, c'est en lien avec les paiements directs, qui rémunèrent des prestations."
Prix à revoir
Les prix doivent aussi être revalorisés: "Si vous payez le litre de lait 1 centime de plus, c'est 34 millions de francs de plus qui va dans la poche des paysans", a souligné le ministre.
"Les paysans ont fait leur révolution culturelle. Ils ont dû innover, simplifier, rationaliser, a poursuivi le conseiller fédéral. Je ne suis pas sûre que cette même réflexion a été faite sur toute la chaîne (ndlr: de l'agro-alimentaire)".
"Et plutôt que de presser continuellement sur le prix des produits auprès des paysans ou de répercuter intégralement la hausse des prix sur les consommateurs, je suis persuadé que quelque chose doit changer au milieu de la chaîne", a-t-il encore souligné. La transparence sur les marges peut être une piste.
asch avec ats