Le nombre d'exécutions de renvoi a ainsi augmenté de 19,6% sur un an, indique mardi le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM). Il s'agit principalement de requérants d'asile déboutés, qui n'ont pas reçu d'admission provisoire ou dont la procédure d'asile relève d'un autre Etat européen, selon l'Accord de Dublin.
Par ailleurs, 10'978 bénéficiaires du statut S sont rentrés volontairement en Ukraine. Au total, 16'720 personnes ont ainsi quitté la Suisse l'an dernier dans le domaine de l'asile.
Le nombre de retours vers les pays de provenance a augmenté de 11,5%. Les transferts Dublin ont également grimpé de 28,3%, malgré la décision de l'Italie de ne plus reprendre, jusqu'à nouvel ordre, de requérants d'asile dans le cadre de ce système.
En 2023, la Suisse a enregistré trois fois plus de départs que d'arrivées dans le cadre du système Dublin. En 2022, cette proportion était encore de deux pour un, alors même que les transferts vers l'Italie étaient encore possibles, note le SEM.
Collaboration améliorée
L’an dernier, 2023 personnes (35,2%) ont quitté la Suisse de leur propre gré et 3719 autres (64,8%) ont été rapatriées sous la contrainte. Les pays de destination les plus représentés sont l’Algérie (474 personnes), la Turquie (363) et la Géorgie (362).
Le SEM se réjouit d'avoir pu améliorer "sensiblement" sa collaboration dans le domaine du retour, particulièrement avec l'Algérie et l'Irak. Pour la première fois, quelques vols spéciaux à destination de ces pays ont pu être organisés pour des rapatriements forcés.
Malgré une nette augmentation du nombre de nouvelles demandes d'asile, la hausse continue des départs a permis de stabiliser le nombre de cas en suspens, note encore le SEM. Ce chiffre était de 4162 à fin 2023, soit 1% de plus qu'un an plus tôt.
ats/ami