L'accord signé avec l'Inde est "un avantage concurrentiel pendant quelques années" pour la Suisse
"Je suis fier d'avoir signé cet accord après un processus long et sinueux qui a duré 16 ans", a déclaré le ministre en charge de l'économie Guy Parmelin aux côtés de représentants de l'économie. Il se trouvait encore dimanche à New Dehli pour parapher l'accord, accompagné de ses homologues d'Islande, du Liechtenstein et de Norvège.
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Guy Parmelin a précisé que l'accord intervenait au moment où l'Inde intensifiait ses relations de libre-échange. Toutefois, aucun accord de ce genre n'a encore été signé avec l'Union européenne par exemple.
La Suisse et les autres Etats de l'AELE sont les premiers partenaires européens à mettre sous toit un accord de libre-échange avec l'Inde. Cela garantit un certain approvisionnement, selon Guy Parmelin.
Un accord sur de nombreux points
L'accord touche aux droits de douane, à la propriété intellectuelle, mais contient aussi un chapitre sur le développement durable, notamment le droit du travail et la protection de l'environnement. Il contient un autre volet sur la promotion des investissements. "C'est plus que de l'aide au développement, c'est investir dans une population jeune", a estimé Guy Parmelin.
Un chapitre "inédit", selon le ministre en charge de l'économie, concerne la promotion des investissements sur sol indien par des entreprises de l'AELE. Sans ce volet, "nous aurions eu énormément de peine à avoir un accord équilibré", a précisé le conseiller fédéral. En plein développement, l'Inde est consciente du fait qu'elle a besoin des technologies des pays de l'AELE, a expliqué Guy Parmelin, qui cite un accord "win-win" (gagnant-gagnant).
La procédure d'approbation par le Parlement va être lancée afin que Berne puisse ratifier l'accord au plus tard en 2025.
ats/lia