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L'armée suisse a besoin de 26 milliards de francs jusqu'en 2028

Pour la première fois, l'armée suisse présente une planification financière à long terme
Pour la première fois, l'armée suisse présente une planification financière à long terme / 19h30 / 1 min. / le 14 février 2024
Alors que la situation financière de l'armée est au centre de toutes les discussions, la conseillère fédérale en charge de la Défense, Viola Amherd, a demandé mercredi 4,9 milliards de francs pour l'équipement. Le plafond des dépenses pour 2025 à 2028 s'élève à 25,8 milliards.

Dans le détail, le Département fédéral de la défense demande un crédit d'engagement de 3,52 milliards pour l'acquisition du matériel de l'armée pour 2024 à 2027. Le crédit d'engagement pour le programme d'armement 2024 se monte à 490 millions de francs, celui du programme immobilier 2024 à 886 millions.

Par ailleurs, le Conseil fédéral soumet également au Parlement un plafond de dépense pour les années 2025 à 2028 d'un montant de 25,8 milliards. Ce plafond se fonde sur la décision du Parlement concernant le budget 2024, selon laquelle les dépenses de l’armée croîtront en termes réels de 3% par an en 2025 et 2026, et de 5,1% en 2027.

>> Lire aussi : Un trou d'un milliard de francs dans les finances de l'armée

Détermination de la stratégie

Pour la première fois, le Parlement aura la possibilité de déterminer l'orientation stratégique de l'armée sur le long terme et les capacités à lui donner, a expliqué la conseillère fédérale Viola Amherd. Dans le passé, il lui manquait une vision d'ensemble.

Dix domaines stratégiques ont été définis: conduite et mise en réseau, renseignement intégré et capteurs, effet contre des cibles aériennes effet contre des cibles au sol, effet dans le cyberespace et l’espace électromagnétique, logistique, service sanitaire, mobilité non protégée au sol, mobilité protégée au sol et mobilité aérienne.

Un "trou financier" réfuté

Le crédit d'engagement pour l'acquisition du matériel de l'armée englobe nouvellement quatre années. "Cela nous permet une meilleure sécurité de planification", a indiqué la Valaisanne devant les médias à Berne.

La présidente de la Confédération Viola Amherd s'est également défendue contre les critiques de ces dernières semaines, selon lesquelles l'armée aurait un "trou financier" et ne pourrait pas payer ses factures. "C'est faux", a-t-elle indiqué.

>> L'annonce de Viola Amherd intervient après plusieurs jours d'incertitude sur la santé financière de l'armée :

Les annonces se succèdent sur les finances de l’armée suisse. Un début d’année agité pour la ministre de la défense
Les annonces se succèdent sur les finances de l’armée suisse. Un début d’année agité pour la ministre de la défense / 19h30 / 1 min. / le 14 février 2024

Toutes les commandes ont pu être payées et le montant décrit comme un gouffre des finances n'est rien d'autre que la différence des planifications par rapport aux moyens disponibles, a expliqué la conseillère fédérale.

>> Le coût de l'armée en Suisse: le débat dans Forum entre Charles Juillard et Fabien Fivaz :

Le coût de l'armée en Suisse: débat entre Charles Juillard et Fabien Fivaz
Le coût de l'armée en Suisse: débat entre Charles Juillard et Fabien Fivaz / Forum / 11 min. / le 14 février 2024

>> L'analyse d'Agnès Wuthrich dans le 19h30 :

Succession d'annonces au département fédéral de la défense. L'analyse d'Agnès Wuthrich
Succession d'annonces au département fédéral de la défense. L'analyse d'Agnès Wuthrich / 19h30 / 1 min. / le 14 février 2024

ats/mera

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Approbation du PLR et du Centre

Le PLR et le Centre approuvent l'orientation stratégique de l'armée décidée par le Conseil fédéral mercredi ainsi que l'augmentation des dépenses qui en résultent.

Le renforcement de la défense est une "priorité absolue", indique le PLR dans un communiqué mercredi, mais le parti demande au gouvernement d'exposer clairement ses priorités pour l'armée et la façon dont cette dernière peut remplir sa mission.

Le Centre pense lui aussi que l'armée a besoin de davantage de moyens. Il félicite la centriste Viola Amherd d'être la première ministre de la Défense "à augmenter à nouveau le budget de l'armée après des décennies", en misant sur la sécurité.

De son côté, le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) juge la décision "incompréhensible". L'augmentation "démesurée" du budget de l'armée engendrera des "coupes massives" dans les domaines de la formation, de l'assurance-chômage et de la coopération internationale, prédit l'organisation antimilitariste.