Dans son rapport de janvier sur la capacité de défense et la coopération, le Conseil fédéral met en avant l'intensification de la coopération internationale pour l'instruction de l'armée. Cette décision a été prise dans le cadre d'une rencontre entre la présidente de la Confédération Viola Amherd et son homologue autrichien Alexander van der Bellen en Autriche. Elle a porté sur l'Union européenne et la défense.
"On a décidé d'augmenter la coopération bilatérale avec l'Autriche et l'Otan, indique la Valaisanne dans La Matinale de mercredi. Et là on cherche des solutions pour la sécurité de la population suisse, tout en respectant la neutralité suisse."
L'armée prend cette recommandation au sérieux et prévoit un exercice avec une formation mécanisée des Forces terrestres et sa logistique, sur la place d’exercice de troupe d’Allentsteig en Autriche.
La Suisse ne dispose pas de places d’exercice appropriées offrant la capacité et l’infrastructure requises. Leur agrandissement ou la construction de nouvelles places prendrait des années et entraînerait des coûts supplémentaires. Or, de telles places sont à disposition à l’étranger aujourd’hui. L’armée suisse s’est déjà entraînée par le passé en Autriche.
Participation volontaire
Les militaires ne peuvent pas être astreints au service à l’étranger. L'exercice sera donc volontaire. Entre 700 et 850 militaires et des collaborateurs civils supplémentaires du Département fédéral de la défense sont prévus. La durée totale du service est de quatre semaines.
Du personnel militaire du pays hôte et de l’Allemagne prendra également part aux séquences d’exercice.
>> Lire également : Suisse et Autriche, deux stratégies en matière de sécurité aérienne
ats/juma
La Suisse adopte le système européen de défense antiaérien "Sky Shield"
Le Conseil fédéral a approuvé mercredi la déclaration au protocole d'accord sur l'European Sky Shield, le bouclier antimissile européen. Les commissions des Chambres fédérales seront consultées pour avis.
L'initiative European Sky Shield a été lancée par l'Allemagne en août 2022. Elle a pour objectif de mieux coordonner et de regrouper les projets d'acquisition de matériel de défense aérienne en Europe afin d'obtenir des économies d'échelle, d'améliorer l'interopérabilité des systèmes et de permettre une coopération en matière d'instruction, d'entretien et de logistique.
Douzième état membre
Onze Etats ont déjà signé la déclaration d’adhésion au protocole d’accord. En y adhérant, la Suisse veut accroître ses possibilités de coopération internationale. Cela concerne autant les projets d'acquisition que l'instruction et les aspects logistiques dans le domaine de la défense sol-air.
Le protocole d’accord définit les dispositions générales pour l’acquisition en coopération des systèmes de défense anti-aérienne.
>> Pour en savoir plus sur ce bouclier de protection, lire : Faut-il protéger l'Europe sous un dôme de fer comme celui d'Israël?