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L'armée suspend un projet de surveillance aérienne à plus de 300 millions

L'armée dans l'embarras face au retard de livraison de ses équipements
L'armée dans l'embarras face au retard de livraison de ses équipements / 19h30 / 1 min. / le 11 octobre 2024
L'armée a suspendu son projet de surveillance de l'espace aérien. L'intégration du système français Skyview, pour lequel le Parlement a débloqué plus de 300 millions de francs, a été gelée en février, rapporte jeudi SRF.

Cette information a été confirmée par le porte-parole de l'armée Stefan Hofer. Des problèmes d'intégration dans la nouvelle plateforme numérique de l'armée sont à l'origine de cette suspension.

Un groupe de travail a cherché des variantes cet été avant que le comité de projet n'admette en septembre que "la nouvelle évaluation présente des risques plus élevés, en particulier en ce qui concerne la dépendance entre Skyview et la nouvelle plateforme numérique".

L'armée cherche des solutions, selon SRF. Elle espère des résultats d'ici la fin de l'année et s'attend désormais à ce que le projet aboutisse en 2030. La mise en service était initialement prévue en 2025.

Le système actuel, Florako, commence à dater, mais l'armée juge le risque de panne comme "très improbable". [KEYSTONE - ANTHONY ANEX]
Le système actuel, Florako, commence à dater, mais l'armée juge le risque de panne comme "très improbable". [KEYSTONE - ANTHONY ANEX]

L'armée a un plan de secours

Produit par l'entreprise d'armement française Thales, Skyview a été choisi il y a plusieurs années pour remplacer Florako, introduit en 2004. En 2022, le Département de la défense avait doublé le budget nécessaire pour ce système de surveillance et de conduite des opérations, le faisant passer de 155 millions à 314 millions.

"Le risque de panne du système Florako, obsolète, augmente chaque jour qui passe", pointe SRF. Mais selon l'armée, une avarie reste "très improbable". Elle assure que des "mesures" sont prévues pour pouvoir continuer sa mission si le système devait tomber en rade.

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ami avec ats

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