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L'égalité salariale, une des revendications de la grève féministe ce vendredi 14 juin

Des actions et des manifestations sont prévues pour la grève féministe (image d'archives) [Keystone - Valentin Flauraud]
Grève féministe: interview de Anne Michel, du collectif genevois / La Matinale / 1 min. / le 14 juin 2024
Les femmes se mobilisent ce vendredi pour faire valoir leurs droits, à l'occasion de la traditionnelle grève féministe du 14 juin. L'égalité salariale, des salaires minimaux et des rentes décentes figurent notamment au coeur des revendications.

Différentes actions et manifestations sont prévues dans la journée dans plusieurs villes, comme à Plainpalais à Genève, à la Riponne à Lausanne ou à Delémont ainsi qu'en Suisse alémanique et au Tessin. La grande manifestation nationale aura lieu à Berne, avec un cortège dès 18h et des actions sur la Place fédérale.

Le syndicat Unia dénonce les inégalités salariales persistantes entre les sexes: 44% des femmes ayant fait un apprentissage gagnent moins de 5000 francs, rappelle-t-il. Les salaires dans les professions où travaillent majoritairement des femmes sont systématiquement trop bas. Conséquence: les femmes vivent avec des soucis financiers, sont dépendantes et passent leur retraite dans la pauvreté en raison de rentes trop faibles. Et les perspectives ne s'améliorent pas avec la réforme de la prévoyance vieillesse, selon Unia.

Pour une meilleure retraite et contre l'extrême droite

A Genève, la lutte contre la réforme de deuxième pilier, soumise au peuple en septembre, fait partie des principales revendications. Interrogée dans La Matinale, Anne Michel, du collectif pour la grève féministe de Genève, estime que cette réforme propose de payer plus et plus longtemps pour toucher moins à la retraite.

La montée des extrêmes droites en Europe va renforcer notre extrême droite, à travers des réactions et des discours masculinistes de plus en plus poussés.

Anne Michel, du collectif pour la grève féministe de Genève

Anne Michel dénonce également la montée des extrêmes droites en Europe "qui va encore renforcer notre extrême droite (en Suisse), à travers des réactions et des discours masculinistes de plus en plus poussés". Elle s'attend à "des attaques très claires contre nos activistes féministes".

Politique d'égalité

Alliance F Suisse, la plus grande association faîtière féminine de Suisse, demande elle une politique d'égalité plus convaincante: une meilleure protection contre la violence envers les femmes et les filles, un salaire égal pour un travail égal et enfin de meilleures conditions-cadres pour concilier vie professionnelle et vie familiale. Alliance F souligne qu'en Suisse, toutes les deux semaines, une femme est tuée par son mari ou son ex-mari, son compagnon, son fils, son frère ou son père.

L'an dernier, la grève féministe avait réuni près de 300'000 personnes dans les rues du pays, selon l'Union syndicale suisse (USS). La journée du 14 juin a été choisie car elle marque l'anniversaire de la votation qui a ancré dans le Constitution le principe d'égalité, en 1981.

ats/lia/Mohamed Musadak/Magali Philip

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 Le micro-féminisme, de petites actions tous les jours

Plusieurs manifestations sont prévues en Suisse ce 14 juin. Mais la mobilisation se déroule aussi tous les jours avec le "micro-féminisme". Ce mouvement, né sur les réseaux sociaux, propose des actes quotidiens qui visent à déconstruire les inégalités de genre, par exemple appeler d’abord le papa quand un enfant est malade à la crèche. Objectif: réaliser de petits gestes afin de contribuer à de grands changements.

>> Ecouter sur ce sujet :

Appeler d’abord le papa quand un enfant est malade à la crèche: une action proposée par le micro-féminisme. [Depositphotos - tonodiaz]Depositphotos - tonodiaz
Le micro-féminisme, de petits gestes au quotidien qui visent un changement de fond / La Matinale / 2 min. / le 14 juin 2024