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L'Eglise réformée perd des membres mais reste bien implantée dans la société

Le temple La Collégiale fait partie de l'Eglise réformée évangélique neuchâteloise (EREN). [keystone - Gaetan Bally]
L'Eglise réformée perd des membres mais reste bien implantée dans la société / Le Journal horaire / 26 sec. / hier à 21:02
L'Eglise évangélique réformée de Suisse a perdu 39'000 membres l'année dernière, soit 30% de plus par rapport à 2022, a indiqué jeudi l'Institut suisse de sociologie pastorale (SPI). Cette perte de membres contraste avec l'engagement des bénévoles.

L'évolution constatée s'inscrit dans une érosion à long terme de l'affiliation à l'Eglise, due à des facteurs structurels et à des décisions individuelles, écrit l'Eglise évangélique.

De nombreux membres n'ont plus qu'un lien distancé avec l'Eglise sur le plan institutionnel, ce qui favorise cet exode, poursuit-elle. La publication de l'étude-pilote sur les abus sexuels dans l'Eglise catholique romaine a entraîné une augmentation des départs chez les réformés.

Engagement des bénévoles

"Oui, l'Eglise est devenue plus petite si l'on considère le nombre de membres", admet Rita Famos, présidente de l'institution, citée dans le communiqué. "Mais si nous parlons de la valeur sociale et de l'impact de notre Eglise, elle reste grande".

En effet, malgré le recul des chiffres, l'Eglise reste un pilier de la société, notamment grâce à l'engagement de ses bénévoles. Rien que sur le territoire des Eglises réformées Berne-Jura-Soleure, plus de 588'000 heures de travail bénévole sont effectuées chaque année, ce qui correspond à une valeur économique de plus de 31 millions de francs, selon la présidente.

Offre tous azimut

Les offres diaconales, culturelles et sociales de l'Eglise atteignent des personnes de tous horizons: "Pensez aux cours d'allemand (ou de français) pour les migrants, aux lieux d'Eglise où le café, un coin de jeu et une oreille attentive aident à lutter contre l'isolement, ou encore aux manifestations culturelles et aux concerts, souvent sans entrée payante", poursuit Rita Famos.

"Je pense aussi aux cours Derniers secours qui rencontrent un grand succès et dans lesquels des personnes, indépendamment de leur appartenance religieuse, parlent de la manière dont elles peuvent accompagner leurs proches dans la mort. Ici, ce ne sont pas seulement nos membres qui s'engagent, mais aussi de nombreuses personnes qui n'appartiennent plus formellement à l'Eglise, mais se sentent liées à ces projets".

ats/ther

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