L'enquête pour agression et exhibition sexuelles contre Alexandre Jollien classée sans suite
En juin 2022, quelques mois après la sortie du premier film "Presque" du Valaisan, réalisé avec l'acteur français Bernard Campan, la presse française révélait l'existence d'une plainte déposée auprès du parquet de Paris un an plus tôt. Suite à cette plainte, l'écrivain valaisan était resté très discret et a toujours contesté les faits qui se seraient produits en 2015.
La plainte provenait d'un ancien stagiaire de la maison d'édition du philosophe. La victime présumée, âgée de 20 ans à l'époque, avait livré le récit au journal Le Parisien. Il rapportait des actes d'attouchements, mais aussi du fait que le philosophe lui aurait ouvert la porte de sa chambre d'hôtel alors qu'il était nu. Selon le plaignant, Alexandre Jollien aurait également demandé un massage des mains, ce qu'il a accepté de faire. En revanche, il aurait dû refuser à plusieurs reprises de se dévêtir.
"Sans suite mais non sans ravages"
Selon le courriel du parquet de Paris envoyé à l'avocat d'Alexandre Jollien et que la RTS s'est procuré, la procédure a été classée sans suite en octobre 2023. Le motif précisé sur le courriel est que "l'infraction était insuffisamment caractérisée". En droit français, il s'agit d'une décision du procureur, sans qu'elle soit davantage motivée, contrairement au fonctionnement suisse pour une ordonnance de classement. Dans ce cas de figure, les parties plaignantes ont encore la possibilité de se constituer partie civile, tant que le délai de prescription n'est pas atteint.
Dans son post sur les réseaux sociaux publié dimanche après-midi, le philosophe valaisan dit s'être trompé en pensant "avoir connu le pire avec le handicap" et que cette plainte est classée "sans suite, mais non sans ravages, sans blessures". Il annonce aussi sa volonté de ne pas s'exprimer dans les médias, et de prendre le temps de se "retaper physiquement, spirituellement, socialement".
Selon son avocat Loïc Parein, Alexandre Jollien met du temps à s'en remettre. Et puis récemment, à l'occasion d'engagements personnels - notamment cette semaine avec le dépôt à Berne de l'initiative pour l'inclusion - il a été confronté à la question de s'exprimer sur cette affaire. Raison pour laquelle il a voulu rendre publique cette décision de la justice française.
Sujet radio: Tania Sazpinar
Adaptation web: itg