"Les gens en ont assez de l'immigration de masse et du chaos de l'asile", a lancé Marcel Dettling dans son discours d'ouverture de l'assemblée des délégués essentiellement consacrée à l'initiative "Pas de Suisse à 10 millions!". "Les gens en ont assez que des milliards de francs soient dilapidés à l'étranger" alors que les Suisses doivent "renoncer, économiser, toujours être sages et payer des impôts".
"A quel point sommes-nous stupides?"
"Les Suisses en ont marre que les migrants illégaux soient soumis à d'autres règles que les nôtres", a poursuivi le conseiller national schwytzois. Les requérants "peuvent resquiller dans les trains" et "commettre des vols à l'étalage sans être exclu de la procédure d'asile".
"Ils peuvent entrer en Suisse illégalement sans aucune conséquence. Au contraire, ils sont même récompensés" avec une prise en charge à 100% et "ils ne sont même pas obligés de travailler". "A quel point sommes-nous stupides?", s'est demandé Marcel Dettling.
Il y a tout de même "une lueur d'espoir", selon le président de l'UDC. Le Conseil national a décidé que les requérants dont la demande d'asile a été rejetée ne doivent plus pouvoir faire venir leur famille en Suisse.
Le PS, les Vert-e-s et les Vert'libéraux "veulent pouvoir poursuivre avec le statu quo", a encore déclaré Marcel Dettling. "Voter PS, Vert-e-s ou Vert'libéral, c'est voter pour la poursuite des abus de l'asile". Le Centre "cautionne" aussi sur certains points "le chaos de l'asile engendré par la gauche rose-verte", a affirmé le président de l'UDC.
Aide "ad aeternam"
Il est "incohérent" que la Suisse doive payer des milliards pour la reconstruction de l'Ukraine "tout en dépensant des milliards pour les Ukrainiens qui ne veulent pas rentrer chez eux", estime le conseiller national schwytzois. Le statut S "est synonyme d'une aide sociale en Suisse ad aeternam".
Il manque des milliards à la Confédération et les propositions d'économies se heurtent à des résistances, constate Marcel Dettling. Le Centre et la gauche veulent résoudre le problème financier avec des recettes supplémentaires qui "ne sont rien d'autre que des impôts et des taxes plus élevés". "Les partis de centre-gauche veulent soutirer encore plus d'argent de votre poche".
L'UDC a des solutions pour "remettre de l'ordre en Suisse", selon Marcel Dettling. Il s'agit de l'initiative "sur la protection des frontières, contre les abus en matière d'asile" et de l'initiative "Pas de Suisse à 10 millions!".
ats/miro
Quatre oui pour les votations du 24 novembre
L'UDC soutient les projets d'extensions autoroutières et les deux objets sur le droit du bail, soumis au peuple le 24 novembre. Ses délégués réunis à Aarau ont aussi soutenu par 248 voix contre 90 le 4e texte soumis en votations: le financement uniforme des soins (EFAS).
Alors que les autres objets n'ont guère fait débat, ce dernier vote a été précédé d'une longue discussion avec plus d'une vingtaine d'orateurs. Le parti a manifestement eu du mal à accorder ses violons sur l'EFAS. Les délégués ont rejeté la proposition de liberté de vote du comité du parti par 241 voix contre 93.
"J'en appelle à la responsabilité individuelle des élus. L'assemblée a voté démocratiquement aujourd'hui, et nous devons respecter la volonté de notre base qui est de soutenir le oui. Ceux qui sont contre feront ce qu'ils veulent dans les urnes, mais j'ose espérer qu'ils auront un peu de discrétion pendant cette campagne", commente la vice-présidente de l'UDC Céline Amaudruz dans l'émission Forum samedi.