La carte inédite de la 5G, la mafia bien active en Suisse et la douleur des proches face à Exit
ENQUÊTE - La carte exclusive de la couverture 5G en Suisse
Après trois ans de procédures, la cellule Data de la RTS a obtenu des données inédites sur les antennes 5G en Suisse. Elles dévoilent d'importantes disparités entre les trois opérateurs du pays et les régions couvertes par la "vraie" 5G.
En mars 2021, le développement de la 5G bat son plein. Cette nouvelle technologie doit décupler le débit d'informations transmises par les ondes. Pour y voir plus clair, la RTS demande alors d'accéder aux données d'exploitation des antennes que les opérateurs de téléphonie doivent transmettre à l'Office fédéral de la communication (OFCOM). Elles seront finalement obtenues après un long bras de fer avec Swisscom, Sunrise et Salt. Durant la procédure, qui s'est prolongée jusqu'au Tribunal administratif fédéral, le nombre d'antennes 5G a doublé en Suisse.
Le pays en compte aujourd'hui environ 10'000. Plus que les antennes, les données se focalisent sur les modules émetteurs, ces gros boîtiers blancs ou gris clair accrochés en haut des mâts. Une même station de base peut en accumuler une vingtaine, juste pour la 5G. De quoi réjouir les gros consommateurs ou inquiéter des voisins électrosensibles.
Sans surprise, les villes regorgent d'antennes 5G. Le plus grand nombre d'émetteurs par km2 se trouve dans l'agglomération genevoise, plus précisément à Genève et Carouge, les communes les plus densément peuplées du pays. Le développement s'avère également important sur certains grands axes, le long d'autoroutes et de lignes ferroviaires. Dans les régions plus rurales, la couverture varie davantage d'un opérateur à l'autre.
>> Lire : 5G: quel opérateur couvre le mieux votre région? Nos cartes exclusives
TÉMOIGNAGES - Avant la présidentielle, la polyphonie des voix de Russes face à la guerre
Soutien au régime de Vladimir Poutine, déni ou résistance… des Russes de différentes régions du pays racontent dans l’émission Tout un monde ce qu’ils pensent de la guerre en Ukraine et comment elle a modifié leur quotidien.
Les cas de délations étant en constante augmentation, sur le lieu de travail, à l’école ou entre voisins, parler de la guerre à ses enfants, même en famille, loin des regards, est devenu risqué en Russie, si on tient des propos trop critiques à l’égard du pouvoir.
"Ce qui me préoccupe le plus, c’est qu’on ne peut même plus exprimer ses pensées à voix haute", note un jeune père de famille sibérien. "J’ai cessé d’écrire dans mon journal intime, de peur qu’on puisse le retrouver", abonde une jeune femme moscovite.
>> Lire : "Cette guerre était inévitable": témoignages d'habitants de Russie avant la présidentielle
INTERVIEW - Face à la guerre à Gaza, l'appel de militants pour la paix à "garder espoir" et "agir"
La Palestinienne Rana Salman et l'Israélien Yair Bunzel sont membres des "Combattants pour la paix", un mouvement populaire fondé par d’anciens soldats israéliens et palestiniens qui ont choisi de déposer les armes et de promouvoir ensemble la non-violence.
Ils ont expliqué dans le 19h30 qu'il fallait "garder espoir" et qu'il fallait surtout "agir" pour mettre un terme à cette guerre. "J'ai le message suivant à relayer aux Suisses et aux Européens. La guerre doit cesser maintenant. Des deux côtés, des innocents meurent au moment même où nous parlons", a souligné Yair Bunzel.
Pour cela, le militant estime qu'il faut agir. "Vous avez les moyens de le faire. Vous êtes dans des démocraties, vous pouvez faire entendre votre voix. Si vous restez derrière votre petit écran de manière passive et que vous vous lamentez d'une situation atroce, notre voyage ici aura échoué."
>> Lire : Yair Bunzel, militant israélien pour la paix: "En Suisse, vous avez les moyens d'agir"
INTERVIEW - "La Suisse est une base opérationnelle pour la mafia"
Avec la multiplication des conflits, des guerres et d'autres crises importantes, la mafia passe désormais souvent au second plan. Elle reste pourtant très active, a rappelé l'ancien procureur national anti-mafia italien Pietro Grasso dans La Matinale.
Pour l'ex-président du Sénat italien, bien qu'on en parle de moins en moins, "la pieuvre", autre nom donné à la mafia, est plus développée que jamais, et notamment en Suisse. Pays riche, cette dernière s'est sans doute pensée à l'abri du fléau. Une erreur d'appréciation, car la mafia s'est adaptée et peut désormais également utiliser ici son influence.
Pour le spécialiste, ces organisations mafieuses font profil bas en Suisse, mais elles restent néanmoins très actives. "Les mafias n'ont pas les mêmes comportements agressifs que dans leurs régions d'origine, parce qu'elles ont tout intérêt à être bien intégrées afin de mener leurs affaires et de s'enrichir, dans ces territoires qui sont déjà riches."
>> Lire : Pietro Grasso: "La Suisse est une base opérationnelle de la mafia"
REPORTAGE - La douleur des proches face à un recours à Exit
En Suisse, le nombre de suicides assistés a plus que triplé en dix ans, notamment décidés par des malades qui n'étaient pas forcément en phase terminale. Et pour les proches, ces moments sont également très douloureux, comme en attestent les témoignages de plusieurs Romands dans Temps Présent.
En 2023, Exit a accompagné vers la mort 1756 personnes, soit 129 de plus qu'en 2022. Cela représente 504 suicides assistés en Suisse romande (+2) et 1252 pour la Suisse alémanique et le Tessin (+127). A titre de comparaison, Exit Suisse romande avait procédé à 155 suicides assistés en 2013, soit plus de trois fois moins.
>> Lire : "Elle ne le voyait pas comme un moment dramatique": la douleur des proches lors du recours à Exit
RTSinfo