Suite aux annonces de coupes budgétaires faites l'an dernier déjà, les départements fédéraux ont fait beaucoup d'efforts. "Mais cela ne suffit pas, la situation s'est encore détériorée", a expliqué la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter. Les dépenses en forte hausse, notamment pour l'armée et pour l'AVS, en sont la raison principale.
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Pour 2025, le déficit de financement structurel est pour l'instant prévu à 2 milliards de francs. Cependant, le budget 2025 sera conforme aux exigences du frein à l'endettement à condition qu'aucune dépense supplémentaire ne soit décidée, affiche la cheffe du Département des finances.
Economies annoncées
Des mesures d'économie sont nécessaires à hauteur de 350 millions de francs. Certaines ont déjà été annoncées: réduction des contributions de la Confédération à l'assurance-chômage, au fonds d'infrastructure ferroviaire, au fonds de développement régional, ou encore aux Ecoles polytechniques fédérales.
Les coupes pour 2024 ont été portées à 2% du plan financier. Le Conseil fédéral prévoit désormais une coupe linéaire d'1,4% par rapport au plan financier 2025-2027 pour les dépenses faiblement liées, qui comprennent notamment la coopération internationale, la culture, l'agriculture, le transport régional de voyageurs ou l'environnement. L'armée n'est pas concernée.
Cette mise au point comprend également le report du projet relatif à l'accueil extrafamilial des enfants, en cours au Parlement (800 millions de francs).
Déficit de 1,5 milliard prévu en 2026
Les mesures concernant la mise au point du budget 2025 s'appliqueront en grande partie également au budget 2026. A l'heure actuelle, la Confédération prévoit pour l'exercice 2026 un déficit structurel d'1,5 milliard. A partir de 2027, les déficits pourraient atteindre plus de 3 milliards de francs.
Le problème se trouve parmi les dépenses, qui sont toutes bien légitimées juridiquement et politiquement. "Deux tiers de nos dépenses sont fortement liées et ne peuvent pas être réduites sans changer la loi et la Constitution. Nous devons donc entreprendre un examen des tâches et des subventions fédérales", selon la conseillère fédérale.
Autre mesure décidée, le Conseil fédéral veut abandonner progressivement dès 2025 la budgétisation à titre extraordinaire des dépenses liées au statut de protection S des réfugiés ukrainiens, et ainsi freiner l'accroissement de la dette.
ats/mera