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La Confédération relance sa campagne de vaccination contre le Covid-19 pour les personnes à risque

L'OFSP rappelle que le Covid n'a pas disparu et recommande aux personnes les plus fragiles de se faire vacciner
L'OFSP rappelle que le Covid n'a pas disparu et recommande aux personnes les plus fragiles de se faire vacciner / 19h30 / 1 min. / hier à 19:30
Alors que l'automne s'installe et que l'hiver approche, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) renouvelle lundi son appel à la vigilance face au Covid-19, en particulier pour les groupes à risque.

Cette recommandation vise plusieurs catégories de la population: les personnes âgées de 65 ans et plus, les adultes de 16 ans et plus ayant des antécédents médicaux graves, les personnes atteintes de trisomie 21 et les femmes enceintes.

Selon le pédiatre et vaccinologue Alessandro Diana, interrogé lundi dans le 19h30 de la RTS, les personnes à risque ont besoin d'un rappel tous les six mois pour maintenir une protection efficace.

Davantage de décès que la grippe

Selon l'OFSP, l'automne et l'hiver derniers, les personnes à risque étaient moins nombreuses à se faire vacciner contre le Covid-19 que contre la grippe, une situation jugée préoccupante par les autorités, d'autant plus que le Covid-19 a causé davantage de décès l'hiver dernier que la grippe.

Deux nouveaux vaccins contre le Covid-19, de Pfizer et Moderna, viennent d'être approuvés par Swissmedic pour répondre au nouveau variant. "Une certaine lassitude vis-à-vis du Covid-19 et sans doute du vaccin s'est installée. La nouveauté de ce vaccin rend également les gens un peu plus réticents", regrette Alessandro Diana.

Le rappel contre le Covid-19 est gratuit et entièrement remboursé par loi fédérale sur l'assurance-maladie (LAMal). Il pourra être administré dans les pharmacies ou chez les médecins à partir du mois d'octobre.

Estelle Braconnier/vajo

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La surmortalité liée au Covid-19 pourrait encore perdurer

Les répercussions de la pandémie de Covid-19 ne sont pas encore terminées. Selon un rapport du réassureur Swiss Re, de nombreux pays constatent toujours une surmortalité.

La surmortalité pourrait perdurer jusqu'en 2033, communique Swiss Re lundi. Aux Etats-Unis, par exemple, le taux de mortalité pourrait dans dix ans encore dépasser de 3% le niveau précédant la pandémie.

Les causes principales de cette surmortalité sont les maladies respiratoires, à quoi s'ajoutent aussi les maladies cardio-vasculaires, les cancers et les troubles du métabolisme. Selon Swiss Re, on constate un lien étroit entre le Covid-19 et le taux de mortalité des maladies cardio-vasculaires.

Impact indirect

D'une part, le virus peut lui-même contribuer à des défaillances cardiaques. D'autre part, le SRAS-Cov-2 a aussi un effet indirect à cause d'une surcharge du système de santé. Cette surcharge a conduit à des retards dans des analyses et des opérations importantes, de sorte que des maladies comme l'hypertension artérielle n'ont souvent pas été diagnostiquées et donc pas traitées.

Afin de ramener la surmortalité à zéro, il faut réduire les effets du Covid-19 sur les groupes de populations âgées et à risque, écrit Swiss Re, par exemple via la vaccination. A plus long terme, il faut une normalisation du domaine de la santé, des progrès médicaux et des modes de vie plus sains.