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La Confédération teste un radar anti-bruit avec un projet-pilote à Genève

Un radar pour contre contre la pollution sonore des voitures et autres véhicules est photographié à Genève le 10 juin 2020 (image d'illustration). [keystone - Martial Trezzini]
La Confédération teste un radar anti-bruit avec un projet-pilote à Genève / Le Journal horaire / 23 sec. / hier à 10:02
Le bruit excessif sur les routes doit être plus facilement et mieux sanctionné. La Confédération teste un radar antibruit avec un projet-pilote à Genève. La nette majorité des véhicules flashés étaient des motos.

Le système enregistre le bruit produit par les véhicules dans le trafic. Son niveau technique est efficace, a indiqué l'Office fédéral de l'environnement (OFEV). Dans le détail, le radar antibruit fonctionne comme un radar qui contrôle la vitesse des véhicules. Il mesure le volume sonore des véhicules et photographie ceux qui dépassent une certaine limite.

Le projet-pilote s'est déroulé l'été dernier à Genève dans un contexte urbain où la vitesse maximale est comprise entre 30 et 60 km/h. Quatre tronçons ont été équipés. Chaque jour, entre 100 et 200 véhicules ont été "flashés" par le radar à bruit, comme le rapportent les journaux du groupe CH-Media. La valeur limite du bruit était de 80 décibels.

Quelque 70% des véhicules trop bruyants étaient des motos. Un motard sur dix a été flashé, est-il encore précisé. Suivaient les voitures avec 17% et les camions et les bus avec 13%.

Une valeur limite à définir

Actuellement, il n'existe pas de valeur limite que doivent respecter les véhicules. Mais les plaintes ont augmenté, communique l'OFEV. De plus, les mesures maximales mesurées sont de plus en plus élevées. A Genève, les valeurs maximales enregistrées étaient de 117 décibels pour une voiture et de 110 décibels pour une moto.

Le seuil de douleur et de dommages auditifs se situe à 120 décibels. Et le seuil de danger déjà à 90 décibels. L'OFEV conseille un seuil de 82 décibels. Selon les journaux de CH-Media, environ un véhicule sur 200 serait trop bruyant en milieu urbain.

Base légale manquante

L'utilisation de radars antibruit permettrait aux corps de police d'être plus efficaces et d'économiser des frais de personnel. Le contrôle des véhicules trop bruyants nécessite une grande équipe d'intervention qui ne contrôle proportionnellement que peu de véhicules, écrit l'OFEV.

Comme pour un radar de vitesse, il y aurait ensuite des contrôles des données enregistrées, de sorte qu'aucune fausse amende ne soit distribuée.

Actuellement, il n'existe pas encore de base légale en Suisse. Une fois les essais-pilotes terminés, la Confédération décidera de la marche à suivre, a encore indiqué l'OFEV.

ats/ther

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