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La conférence de paix sur l'Ukraine au Bürgenstock est "bien considérée", selon Viola Amherd

À cinq jours de l'ouverture du Bürgenstock, le Conseil fédéral et le canton de Nidwald ont fait le point sur la Conférence sur la paix en Ukraine
À cinq jours de l'ouverture du Bürgenstock, le Conseil fédéral et le canton de Nidwald ont fait le point sur la Conférence sur la paix en Ukraine / 19h30 / 2 min. / le 10 juin 2024
La large participation à la conférence de paix sur l'Ukraine au Bürgenstock montre que "l'initiative de la Suisse est bien considérée", selon la présidente de la Confédération. Elle est importante "pour un large soutien", a estimé Viola Amherd lundi devant la presse à Berne.

"Nous avons décidé de gravir cette montagne car il faut tout faire pour arrêter cette violence" en Ukraine, a renchéri le conseiller fédéral Ignazio Cassis. Avant le Bürgenstock (NW), il se rendra mardi à Berlin pour la conférence de reconstruction sur l'Ukraine, la troisième après celle de Lugano.

"Ce conflit a des répercussions pour le monde entier", a ajouté Ignazio Cassis. La présidente de la Confédération a elle rappelé le dispositif de sécurité important autour de la réunion. Jusqu'à 4000 militaires seront mobilisables et accompagneront les forces de sécurité nidwaldiennes.

>> Relire : L'armée entre en action pour sécuriser la conférence du Bürgenstock

Sans la Russie

Quelque 90 pays et organisations internationales ont confirmé leur participation à la conférence. La Russie ne sera pas présente, de même que ses plus proches alliés.

Sur le fond, les moyens d'associer la Russie au processus d'une paix durable en Ukraine seront "au centre" de la conférence, insiste Ignazio Cassis. Il assume le fait de ne pas l'avoir invitée à cette réunion, alors que Moscou a dit par avance qu'elle ne participerait pas. Le danger que l'Ukraine claque la porte "était bien là", ajoute le conseiller fédéral.

Selon lui, aucune garantie ne peut être donnée sur l'approbation ou non d'une déclaration finale que la Suisse souhaite être approuvée à l'unanimité. "Chaque jour, il y a des surprises. Un pas en avant et un pas en arrière." Le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) estime par ailleurs "illusoire" l'idée qu'une proposition de paix sera décidée après le sommet et soumise à la Russie.

"C'est un premier pas qui sert à bâtir la confiance nécessaire, en se mettant d'accord sur des aspects tels que la sécurité alimentaire dans le monde, la sécurité de navigation en mer Noire, la protection des centrales nucléaires, les échanges de prisonniers, les aspects humanitaires. Si nous trouvons un accord sur ces éléments, nous faisons un tout premier pas vers la confiance et nous sommes prêts à avoir une deuxième conférence et un processus dans lequel la Russie devra être prise en compte", a souligné Ignazio Cassis dans l'émission Forum.

>> L'interview d'Ignazio Cassis dans Forum :

"Pas de processus de paix en Ukraine sans la Russie", dit Ignazio Cassis. [Keystone]Keystone
Au Bürgenstock, une conférence sur la paix sans la Russie: interview d’Ignazio Cassis / Forum / 8 min. / le 10 juin 2024

Davantage de cyberattaques

Davantage de cyberattaques sont observées alors que se rapproche la conférence sur l'Ukraine au Bürgenstock (NW), selon la présidente de la Confédération. "Il y a des nuisances", a affirmé Viola Amherd.

La Suisse doit anticiper "plusieurs menaces", a ajouté la présidente. Elle mentionne un important engagement de la défense anti-aérienne et "une intensification" des cyberattaques dans les dernières semaines. Un grand dispositif de cyberdéfense et de lutte contre la désinformation a été établi, a renchéri son collègue Ignazio Cassis.

"Nous sommes prêts", a affirmé de son côté le commandant de la police nidwaldienne Stephan Grieder. Les restrictions d'accès pour la population sont inévitables mais il les estime "proportionnées" par rapport à l'affiche de dizaines de chefs et de gouvernement qui se déplaceront.

>> Participez à la discussion avec "dialogue", une offre de la SSR :

ats/lan

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