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La loi suisse de réparation des abus contre les enfants placés citée en exemple

Le Conseil de l’Europe a reconnu vendredi la bonne gestion de la Suisse dans le traitement des cas des enfants victimes d’abus dans des institutions
Le Conseil de l’Europe a reconnu vendredi la bonne gestion de la Suisse dans le traitement des cas des enfants victimes d’abus dans des institutions / 19h30 / 2 min. / le 6 décembre 2024
Le Conseil de l'Europe veut s'inspirer de la Suisse dans la gestion des maltraitances commises à l'encontre des enfants placés. Les artisans de la loi suisse dite "de réparation" ont présenté ce modèle lors d'une conférence vendredi à Strasbourg.

Une centaine de ministres — dont le conseiller fédéral Beat Jans —, d'ambassadeurs et d'ONG européennes se sont rendus dans la ville française pour écouter ceux qui ont su réparer cette page sombre de l'histoire suisse.

Dans notre pays, des dizaines de milliers d'enfants ont été arrachés à leur famille, pour être placés dans des orphelinats, des foyers religieux ou des fermes. Nombre d'entre eux ont subi les travaux forcés et des violences sexuelles ou physiques, du XIXe siècle aux années 70.

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Des milliers d'enfants placés ont subi des mauvais traitements.
Des milliers d'enfants placés, notamment dans des fermes, ont subi des mauvais traitements.

Guido Fluri fut l'un de ces enfants. L'entrepreneur et mécène soleurois a été l'instigateur de la loi dite "de réparation", adoptée en 2016.

"Je n'ai pas eu une histoire de vie facile (...) Ces gens portent cette souffrance psychologique toute leur vie. Et c'est notre responsabilité, notre devoir d'offrir une reconnaissance. Afin qu'ils puissent lâcher prise et qu'un peu de justice puisse être restaurée", déclare-t-il dans le 19h30.

>> Les explications de Michael Maccabez dans le 19h30 :

Le Conseil de l’Europe reconnaît la bonne gestion de la Suisse pour les enfants victimes d’abus dans des institutions. Le point avec le journaliste Michael Maccabez
Le Conseil de l’Europe reconnaît la bonne gestion de la Suisse pour les enfants victimes d’abus dans des institutions. Le point avec le journaliste Michael Maccabez / 19h30 / 1 min. / le 6 décembre 2024

Une législation appelée à faire des émules

"On veut garder ce travail de mémoire pour s'assurer que ces fautes ne se répètent pas", souligne Beat Jans. Ce travail est désormais cité en exemple. La représentante spéciale de l'ONU pour la violence à l'égard des enfants Najat Maalla M'jid a ainsi félicité notre pays lors de la réunion vendredi. En janvier dernier, le Conseil de l'Europe a approuvé une série de recommandations pour ses Etats membres, grâce notamment au conseiller national socialiste Pierre-Alain Fridez.

"Nous avons fait des propositions dans la résolution pour des prises en charge idéales, à savoir: des enquêtes, la reconnaissance, donner la parole et surtout un travail d'éducation et d'information pour ne plus jamais [connaître] ça", explique l'élu jurassien.

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Le modèle helvétique pourrait ainsi servir d'exemple chez nos voisins. La députée française Karine Lebon entend par exemple déposer une proposition de loi. Ce texte vise l'indemnisation des enfants déportés de l'île de la Réunion vers la France métropolitaine dans les années 60.

Sujet TV: Michael Maccabez avec Thibaut Clémence

Texte web: Antoine Michel

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