La maladie, détectée dans pratiquement toute la Suisse, est particulièrement présente dans le canton du Jura, avec plus de 170 exploitations touchées par le sérotype 3. Le reste de la Suisse romande est très peu concerné par cette forme du virus.
Viennent après le Jura, les cantons d'Argovie, de Thurgovie, de Bâle-Campagne, de Berne et de Zurich. En Argovie, l'agent pathogène a été détecté dans 134 élevages depuis le premier cas fin août, indique le Département cantonal de la santé et des affaires sociales dans un communiqué mercredi.
La maladie de la langue bleue se transmet par piqûres de cératopogonidés (petits moustiques). L'infection provoque, en particulier chez les moutons, des symptômes graves, tels que fièvre, inflammation des muqueuses, oedèmes et boiteries. Le virus ne présente aucun risque d'infection pour l'être humain.
Mesures contre la propagation
Les autorités ont ordonné des mesures visant à réduire la propagation. En raison du nombre élevé de cas d'épizootie en Suisse, les vétérinaires cantonaux ont toutefois décidé, en accord avec l'OFAG, de les adapter.
Les ruminants peuvent être mis à l'étable sans autorisation du vétérinaire cantonal et les animaux malades ne doivent pas être transportés, sauf pour l'abattage. La remise d'animaux sains à une autre exploitation nécessite quant à elle un document ainsi qu'une autorisation de l'autorité cantonale.
Premier cas en Suisse en 2007
Depuis les années 2000, la maladie se propage en Europe. Le sérotype 8 a atteint la Suisse pour la première fois en 2007. Entre 2008 et 2010, la Suisse a mené un vaste programme de vaccination. Le cas annoncé fin août était le premier depuis 2020. Depuis 2023, le sérotype 3 se propage rapidement en Europe. Il a désormais atteint la Suisse depuis le nord.
Bien qu'il existe des vaccins contre ces différents types de virus, ils ne sont soit pas autorisés, soit pas disponibles en Suisse à l'heure actuelle, avait indiqué le service valaisan des affaires vétérinaires la semaine dernière.
ats/jfe