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La peste porcine africaine a été détectée aux portes de la Suisse

La peste porcine africaine détectée près de la frontière du Tessin. Le risque d'introduction du virus en Suisse est élevé.
La peste porcine africaine détectée près de la frontière du Tessin. Le risque d'introduction du virus en Suisse est élevé. / 12h45 / 1 min. / le 12 février 2024
La peste porcine africaine est une maladie virale très contagieuse qui touche les sangliers et les porcs. Le virus a été détecté en Italie, à 65 kilomètres du Tessin. Les autorités cantonales se préparent à affronter l'épizootie.

La peste porcine africaine est une maladie virale résistante au froid et aux vaccins. Très contagieuse et souvent mortelle, elle se transmet entre sangliers et entre porcs. Le risque qu'elle parvienne en Suisse est élevé, selon la Confédération.

Au Tessin, le vétérinaire cantonal Luca Bacciarini s'inquiète du risque de propagation. "En premier lieu, nous voulons éviter que la maladie atteigne le canton et se propage ensuite au reste de la Suisse; c'est un point crucial. La deuxième chose est que si la maladie devait arriver et circuler chez les sangliers, cela entraînerait toute une série de restrictions", a-t-il alerté lundi dans le 12h45 de la RTS.

Pas de transmission à l'homme

Chercheur à l'Institut supérieur de recherche et de protection de l'environnement de Bologne, Vittorio Guberti se veut lui rassurant: le virus ne se transmet pas à l'homme. "Du point de vue de la santé humaine, ce n'est pas un problème. Mais si le virus pénètre dans un élevage de porcs, il tue 98 à 99% des bêtes. La seule manière de maitriser le virus, c’est l'abattage", pointe-t-il.

La Confédération appelle à ne pas importer de viande de porc ou de sanglier en provenance des régions touchées. "Si on importe un saucisson produit dans certains Etats infectés de l'Union européenne, il y a une certaine probabilité d'importer le virus. Si ce saucisson est ensuite jeté dans la forêt et finit parmi les sangliers, ces derniers ont une probabilité très élevée de contracter l'infection", abonde Vittorio Guberti.

De Rome à la Suède, il existe de nombreux cas où la maladie a été transmise par des carcasses de sangliers. La Suisse est pour l’instant épargnée. L’accent est désormais mis sur la sensibilisation.

tj/mac

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