Les pratiques dénoncées ont trait notamment à l'affichage des prix, aux annonces très insistantes de rabais et à la sécurité des produits. Des lois régissant tout cela s'appliquent en effet aux détaillants de notre pays.
C'est la raison pour laquelle l’association faîtière des détaillants appelle le SECO à intervenir, en se concentrant d'abord sur Temu.
"Ça a pris une dimension telle qu'il est maintenant d'intérêt public décisif qu'on se penche sur Temu, qui est parvenu à s'établir sur le marché en neuf mois, alors que d'autres ont eu besoin d'années", déplore au micro du 12h30 Dagmar Jenni, directrice de la faîtière.
Concurrence déloyale
La Swiss Retail Federation n'est pas seule à se plaindre. L'association HANDELSVERBAND.swiss va se joindre à sa réclamation. Pour son directeur général Bernard Egger, il s'agit tout simplement de concurrence déloyale.
"Parce que Temu et Shein n'agissent qu'en tant que plateforme. Donc si j'achète quelque chose chez eux, il n'y a pas de lien entre le producteur chinois et moi, le consommateur. Temu dit simplement qu'en tant que plateforme, il n'a pas de responsabilités légales concernant les produits. Si vous avez un problème, vous pouvez toujours essayer de déposer une plainte auprès du producteur chinois. Mais en tant que citoyen ou consommateur suisse, c'est impossible."
Le SECO précise qu'il faut plusieurs réclamations pour que la démarche ait valeur de plainte officielle.
Katja Schaer/fgn