Chaque patrouille sera équipée d'au moins une caméra corporelle et 100 caméras seront achetées. Le coût total s'élève à 100'000 francs, ont indiqué les CFF.
Ces appareils n'enregistrent pas en continu, mais sont déclenchés en fonction de l'intervention des policiers. Ceux-ci annonceront oralement son activation, si la situation le permet, précisent les CFF dans un communiqué.
Un signal sonore retentit et trois LED frontales clignotent en rouge lors de l'activation. La personne filmée peut donc clairement remarquer quand la caméra est enclenchée, assurent les chemins de fer. La personne contrôlée peut également demander l'activation de la caméra.
Données effacées après 100 jours
Les images seront sauvegardées sur les serveurs des CFF en Suisse avant d'être supprimées automatiquement après 100 jours, à moins que l'autorité d'instruction n'ait rendu une ordonnance d'édition exigeant la remise des données. Seuls des spécialistes de la police des transports ont accès à ces enregistrements à des fins de preuve.
Les CFF espèrent avec ces appareils dissuader les potentiels agresseurs, alors qu'ils constatent une hausse de violence lors de différents incidents à l'encontre des membres du personnel, malgré une situation généralement stable. D'autres mesures de sécurité ont été prises cette année et certaines sont encore à l'étude.
La police des transports compte 200 policiers qui interviennent dans toute la Suisse dans les trains et sur les sites des transports publics. Elle assure également chaque année la sécurité de plus de 500 grandes manifestations et événements sportifs.
Refus à Bâle
Dans les cantons, plusieurs polices disposent déjà de caméras corporelles. Elles ont été introduites en juillet à Zurich, tandis qu'à Berne les policiers en portent déjà depuis 2021.
Leur utilisation ne fait pourtant pas l'unanimité. Le Parlement bâlois a en novembre refusé de justesse d'en acquérir. Les caméras corporelles sont utilisées depuis longtemps à l'étranger, notamment aux Etats-Unis.
ats/miro