Le Conseil fédéral souhaite un plafond de dépenses de l'armée pour 2025-2028 à 25,8 milliards de francs. L'objectif est d'arriver à 1% du PIB de la Suisse d'ici 2035. Mais cette question est âprement discutée au Parlement. Il y a un mois, le Conseil des Etats avait soutenu une augmentation de quatre milliards supplémentaires, à 29,8 milliards, contre l'avis du gouvernement et de la gauche. Il souhaite que le délai pour atteindre les 1% du PIB soit ramené à 2030.
Pourtant, le sondage mené dans 15 pays et publié mercredi par le Conseil européen des affaires étrangères (ECFR) révèle qu'une majorité de la population n'est pas favorable à une augmentation de l'enveloppe pour la défense.
Moins d'un quart soutient une rallonge financière, selon ce sondage représentatif mené en mai par Datapraxis et YouGov auprès de 1079 personnes en Suisse. Au total, 12% sont favorables à l'envoi de troupes combattantes en Ukraine. Ils sont 35% à se dire pour une assistance technique à l'armée ukrainienne et 29% pour aider à des patrouilles à la frontière entre Ukraine et Biélorussie.
Fin de la guerre "dans cinq ans"
Parmi les questions, 62% des Suisses estiment que la guerre se terminera d'ici cinq ans et 11% s'attendent même à la fin des violences d'ici un an. Pour 40% d'entre eux, il faudra un compromis entre Moscou et Kiev tandis que 9% pensent que l'Ukraine gagnera le conflit et deux fois plus que la Russie le remportera.
Deux tiers affirment que la force de l'armée russe constitue un obstacle important ou modéré à la paix. Un tiers des Suisses estiment "assez probable" que la Russie s'en prenne à un autre pays européen et 13% considèrent eux ce scénario comme "très probable". En revanche, 27% disent que celui-ci est "peu probable" et 12% "très peu probable".
Un tiers des personnes interrogées en Suisse considèrent que l'Otan pourrait entrer en guerre avec Moscou. Contre 47% qui ne pensent pas cette situation probable.
ats/ther