La réforme du deuxième pilier sera bénéfique aux temps partiels, plaide un comité interpartis
La réforme de la LPP est un compromis largement soutenu, a affirmé le comité composé de membres des Vert'libéraux, du Centre, du PLR, du PEV et de l'UDC dans un communiqué publié mardi. Elle modernise le deuxième pilier et garantit l'avenir du système de prévoyance vieillesse des trois piliers, selon le conseiller national et président du Centre Gerhard Pfister (ZG).
Les personnes travaillant à temps partiel et disposant de faibles revenus, souvent des femmes, auront une meilleure retraite, a dit la conseillère nationale vert'libérale Melanie Mettler (BE) devant les médias, selon la version écrite de son discours. Une plus grande partie du salaire sera assurée par la LPP, grâce à la modification du système de calcul de la déduction de coordination.
100'000 nouveaux revenus
Cette revendication formulée depuis des décennies par de nombreuses politiciennes et par les organisations féminines sera ainsi enfin réalisée, a rappelé la Bernoise.
De plus, grâce à l'abaissement du seuil d'entrée de cotisation à la LPP qui passera de 22'050 à 19'845 francs, quelque 100'000 nouveaux revenus seront assurés pour la première fois dans le deuxième pilier, a relevé Marc Jost, conseiller national PEV (BE). Cela concerne environ 70'000 personnes, selon les calculs de la Confédération.
La révision réduira aussi les cotisations pour les travailleurs de plus de 55 ans. "La réforme de la LPP améliore considérablement les chances de ces personnes sur le marché du travail", a déclaré de son côté la conseillère nationale du Centre Marie-France Roth Pasquier (FR).
En raison de la hausse de l'espérance de vie, les retraites sont aujourd'hui en partie financées par les personnes actives. La réforme corrige cette injustice, a également indiqué Regine Sauter, conseillère nationale (PLR/ZH). Et environ 85% des assurés ne sont pas concernés, parce qu'ils disposent d'un plan de prévoyance surobligatoire suffisant ou parce qu'ils optent pour un retrait en capital, a ajouté la Zurichoise.
Référendum de gauche
La réforme adoptée par le Parlement en mars 2023 vise à assurer les rentes à long terme. Pour ce faire, elle prévoit une baisse du taux de conversion de 6,8 à 6%.
Des compensations de rentes sont prévues pour la génération transitoire. La moitié des personnes assurées bénéficieront d'un supplément de rentes, durant une période transitoire de quinze ans.
La gauche et les syndicats ont lancé avec succès un référendum contre la réforme. La semaine dernière, huit organisations économiques ont lancé leur propre campagne en faveur du "non", critiquant une révision "ratée" et trop bureaucratique.
En cas de rejet par le peuple, toute réforme serait à nouveau bloquée, a encore mis en garde Gerhard Pfister. Les diverses tentatives de révision du deuxième pilier ont toutes échoué ces dernières années.
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ats/hkr/miro