La SSR sur ses gardes face à l'éventualité de cyberattaques pendant le sommet du Bürgenstock
La Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR) sera très active le samedi 15 juin. Lors du sommet sur la paix en Ukraine, qui accueillera plus d'une centaine de pays et d'organisations, c'est elle qui s'occupera des retransmissions des discours officiels et des conférences de presse.
Avec huit caméras réparties dans quatre salles, elle mettra son matériel vidéo à disposition des médias du monde entier. Un rôle clé qui pourrait faire d'elle la cible d'attaques potentielles visant à saboter la transmission de l'information.
"Si les systèmes ne sont plus disponibles, ça pourrait être une attaque de déni de service, qui consiste à bombarder (de demandes) un système pour le rendre inopérationnel. Ça peut par exemple être une page web comme rts.ch qui n'est plus disponible, mais aussi aller jusqu'à perturber la diffusion dans le pire des cas", explique dans le 19h30 Michel Gachet, responsable de la sécurité de l'information à la SSR.
Des menaces en hausse
Depuis le début de la guerre en Ukraine et la hausse des cyberattaques russes, le niveau d'alerte a augmenté en Suisse. Une menace qui semble s'être accentuée depuis que la première chaîne de Russie s'en est prise ouvertement à la conseillère fédérale Viola Ahmerd pour discréditer la conférence du Bürgenstock.
"Pour moi, le scénario du pire, ce serait que nos programmes de télévision, de radio ou online soient coupés, ou alors qu'ils soient modifiés avec par exemple de la propagande à la place des informations qu'on aimerait diffuser", ajoute Michel Gachet.
Dans un tel cas, la SSR n'aurait d'autre choix que d'interrompre la transmission jusqu'à l'élimination de l'attaque. Mais avant d'en arriver là, elle mise tout sur la prévention, en renforçant la détection de menaces et le personnel prêt à intervenir en cas de besoin.
>> Participez à la discussion avec "dialogue", une offre de la SSR :
Michael Maccabez et Cecilia Mendoza