Le mouvement djihadiste reste la principale menace, rappelle le Conseil fédéral. Et de mentionner les attentats de Morges et de Lugano en 2020.
Mais le terrorisme est motivé par des idéologies diverses, comme le montrent les attaques de Halle (2019), de Hanau (2020), de Bratislava (2022) ou encore l'attaque au couteau d'un juif à Zurich cette année. La nouvelle stratégie formule la notion de terrorisme sans en viser une exclusivement. Cela permet d'inclure d'autres idéologies extrémistes et s'applique indépendamment des motifs et de l'idéologie des auteurs.
Davantage d'outils
Depuis 2015, la Suisse a renforcé les possibilités légales de lutte contre le terrorisme. La police a plus de moyens de gérer les menaces, l'accès aux substances chimiques pouvant être utilisées pour fabriquer des explosifs est plus difficile. Celles-ci sont désormais intégrées dans la nouvelle stratégie.
De manière générale, le Conseil fédéral note que la stratégie n'a pas besoin d'adaptations majeures. Des précisions ont été effectuées de manière ponctuelle.
Nécessaire prévention
Dans un rapport en réponse à un postulat du Conseil national, le gouvernement rappelle l'importance de la prévention des actes de violence. La détection précoce des tendances à la radicalisation est décisive. Elle permet aux autorités de prendre rapidement des mesures préventives.
La société civile joue un rôle majeur si elle est sensibilisée à la question et sait à qui s'adresser. Ces derniers mois, sept personnes présumées radicalisées ont été identifiées dans notre pays, dont six mineures et une majeure. Elles étaient toutes actives sur des chats ayant pour but de les radicaliser, et seule une d'entre elles était connue des services de police.
Pour le Conseil fédéral, la formation et l'intégration sont la clé de la prévention. Il rappelle également que les tâches des différents acteurs sont clairement définies et coordonnées. Il n'y a pas de doublons.
ats/juma