Le Suisse espérait poursuivre son accélération fulgurante dans la mobilité électrique, mais pour l'instant, le secteur semble plutôt rouler au pas.
Dans la précédente feuille de route, les acteurs de la branche, supervisés par la Confédération, prévoyaient de porter à 50% la part de véhicules électriques nouvellement immatriculés d'ici à 2025. Mais à quelques mois de l'échéance, leur part dépasse à peine les 27%.
David Raedler, coprésident de l'Association transports et environnement (ATE), participera à la réunion de mardi. Il estime que le secteur privé ne peut pas atteindre seul les objectifs fixés.
Le monde politique devrait à son tour "mettre les moyens nécessaires pour aller de l'avant" et cesser de se reposer en bonne partie "sur l'initiative privée", juge le Vert, qui siège au Grand Conseil vaudois.
Des bornes publiques "trop chères"
Pour Thomas Rücker, directeur d'Auto-Suisse, la faitière des importateurs, les entreprises électriques ont elles aussi des cartes à jouer.
"Si vous allez charger votre véhicule dans une borne publique, cela revient deux à trois fois plus cher que le prix de la recharge à la maison. C'est trop cher", estime ce dernier.
C'est un autre objectif raté de la feuille de route: la Suisse devait avoir 20'000 bornes publiques de recharge en 2025, mais actuellement, il en manque encore 6000.
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Philéas Authier/doe