Les délocalisations vers l'Asie et la concentration des fournisseurs rendent vulnérables les chaînes d'approvisionnement en médicaments. Le Conseil fédéral a déjà pris des mesures à court terme au printemps 2023, mais un nouveau volet doit renforcer l'approvisionnement.
Etendre les réserves
Il s'agit notamment d'étendre les réserves obligatoires à des médicaments vitaux supplémentaires. En cas de pénurie, les médicaments non autorisés en Suisse doivent pouvoir être importés temporairement pour d'importants groupes de patients.
"On parle seulement de ces pays qui ont un niveau de sécurité qui est similaire à celui de la Suisse", précise toutefois Anne Lévy, la directrice de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), dans l’émission Forum. Importer ces médicaments est donc moins risqué que de ne pas avoir le traitement nécessaire pour une maladie, ajoute-t-elle.
Le Conseil fédéral veut aussi soutenir la production en Suisse de médicaments. Par ailleurs, la Confédération pourra elle-même, via la pharmacie de l'armée, produire des médicaments. L'OFSP a été chargé des travaux.
Problème global
Si Anne Lévy se dit "persuadée qu'avec les mesures prises par le Conseil fédéral, la situation va s'améliorer", elle ne sera pas résolue avant longtemps, selon elle. "Je ne suis même pas sûr que l’on trouvera vraiment une solution si seule la Suisse en cherche", déclare-t-elle.
La directrice de l’OFSP rappelle en effet que la Suisse n’est pas la seule concernée par ces problèmes d’approvisionnement. "C'est vraiment un problème global, donc il faut trouver des solutions globales", conclut-elle.
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