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La Suisse signe les accords Artemis pour une coopération internationale dans l'espace

L'astronaute helvète Marco Sieber pourrait un jour fouler la surface de la lune. Une situation rendue possible grâce à l'accord de coopération signé lundi entre la Suisse et les États-Unis
L'astronaute helvète Marco Sieber pourrait un jour fouler la surface de la lune. Une situation rendue possible grâce à l'accord de coopération signé lundi entre la Suisse et les États-Unis / 19h30 / 1 min. / le 16 avril 2024
La Suisse veut faire avancer l'exploration pacifique de l'espace avec les Etats-Unis et 35 autres pays. Le conseiller fédéral Guy Parmelin a signé lundi les accords Artemis en ce sens au siège de la NASA à Washington.

Le conseil d'administration de l'agence spatiale américaine (NASA), dirigé par Bill Nelson, a qualifié cette signature de "grand pas dans le partenariat céleste" entre la Suisse et les Etats-Unis.

Les anciens astronautes de la NASA n'ont pas seulement connu d'excellentes expériences scientifiques suisses, a déclaré Bill Nelson, mais aussi un excellent collègue suisse, Claude Nicollier, le premier astronaute helvète, qui a volé quatre fois avec la navette spatiale.

Le retour de la Suisse parmi les astronautes

Guy Parmelin a souligné qu'avec Marco Sieber, 35 ans, il y avait à nouveau un Suisse parmi les astronautes d'Artemis. On ne sait pas encore quand et s'il pourra marcher sur la Lune.

La première chose au programme pour lui sera probablement une mission de six mois sur la Station spatiale internationale (ISS), a déclaré l'intéressé à Washington.

>> Lire : Viser la Lune, "un but ultime" pour l'astronaute suisse Marco Sieber

Une présence durable sur la Lune

Les accords Artemis devraient jouer un rôle-clé dans la mise en place d'une présence durable et "robuste" sur la Lune au cours de cette décennie, tout en préparant la réalisation d'une mission habitée historique vers Mars, a ajouté Marco Sieber. Ce dernier doute toutefois que sa génération d'astronautes puisse déjà se rendre sur Mars.

Les Etats-Unis ont décidé en 2020 de conclure les accords Artemis avec sept autres Etats. Etant donné que de nombreux pays et entreprises privées mènent des missions et des opérations autour de la Lune, des principes communs sont nécessaires pour l'exploration et l'utilisation civiles de l'espace.

La Suisse est la 37e nation à avoir signé ces accords non contraignants. D'autres pays membres de l'Agence spatiale européenne (ESA), comme l'Allemagne, la France, l'Italie et le Royaume-Uni, en font également partie. Les nations spatiales que sont la Chine et la Russie ne sont ni l'une ni l'autre membres de l'accord, élaboré en coordination avec le Traité sur l'espace de l'ONU.

Selon le représentant de la NASA, l'accord garantit que l'avenir appartient aux pays qui explorent le cosmos de manière "ouverte, sûre et pacifique".

La Suisse a beaucoup à offrir

Lors de la signature, Guy Parmelin a déclaré qu'en matière d'espace, la Suisse avait beaucoup à offrir: d'excellents scientifiques, des entreprises hautement innovantes et compétitives, une nouvelle politique spatiale et bientôt une première loi sur l'espace.

Dans le domaine spatial, les Etats-Unis et la Suisse ont une longue histoire de coopération fructueuse. L'une des premières expériences scientifiques de la mission Apollo 11 sur la Lune était ainsi une voile à vent solaire de l'Université de Berne. Les deux pays participent en outre à l'ISS.

>> Les précisions de Forum :

Guy Parmelin signe à la NASA les accords Artemis pour l’exploitation de la Lune
Guy Parmelin signe à la NASA les accords Artemis pour l’exploitation de la Lune / Forum / 3 min. / le 16 avril 2024

>> Lire également : La Suisse occupe une place de choix dans le domaine spatial, selon Renato Krpoun

ats/juma

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