Ce retour était acquis étant donné qu'elle revendiquait seulement avec l'Espagne et l'Islande les trois sièges attribués à son groupe régional. La Suisse a recueilli 175 voix sur 183 votants.
Son dernier mandat parmi les 47 membres de l'organe s'était achevé il y a cinq ans. Depuis, Berne pouvait participer aux discussions, sans toutefois voter les projets de résolution.
La Suisse avait choisi de ne pas chercher à être membre ces dernières années, pour ne pas provoquer de la confusion avec sa candidature au Conseil de sécurité à New York. Or, son mandat de deux ans dans l'organe le plus puissant du système onusien, qu'elle pilote actuellement pour un mois, arrive à son terme fin décembre. La Suisse veut aussi présider le Conseil des droits de l'homme en 2025.
Un système d'investigation mondial demandé
Pendant son mandat de trois ans dans cette enceinte devenue de plus en plus politisée entre grandes puissances, Berne, qui siégera pour la quatrième fois comme membre, veut œuvrer à un Conseil "solide". Celui-ci doit également tenter de devenir plus efficace en raison d'un menu toujours plus lourd.
Il est indispensable pour relayer l'importance des droits humains dans la prévention des conflits, mais également une institution puissante et réactive, estime le conseiller fédéral Ignazio Cassis. La Suisse souhaite notamment que le Conseil se confronte aux nouvelles menaces liées à l'environnement et aux nouvelles technologies.
Berne cherche aussi à augmenter la portée des droits humains dans tout le système onusien. Notamment en garantissant que la société civile puisse participer ou en soutenant un mécanisme de suivi et d'investigation mondial pour les violations graves de ces droits.
ats/ami
L'Arabie saoudite non élue
Au total, 18 Etats ont été élus mercredi au Conseil. La plupart se trouvaient dans la même situation que la Suisse, leur accès à un siège de membre étant garanti.
Six Etats se disputaient les cinq sièges de l'Asie/Pacifique, notamment l'Arabie saoudite et le Qatar régulièrement ciblés pour leurs violations des droits humains. Avec moins de 120 voix au total, l'Arabie saoudite n'a pas été élue par les membres de l'ONU.