Le pacte migratoire européen a pour objectif de limiter la migration irrégulière. Il prévoit notamment le "filtrage" des migrants aux frontières et des récoltes de données biométriques. Les associations, cantons et partis étaient invités à se prononcer sur ces dispositions jusqu'à jeudi. Bilan: la grande majorité des avis sont défavorables.
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Plusieurs associations des milieux de l'asile menacent d'attaquer ce pacte par référendum, dénonçant un durcissement massif du droit d'asile. Les Vert-e-s pourraient aussi s'allier à un possible référendum. De leur côté, les socialistes ne s'avancent pas, même s'ils émettent les mêmes critiques, notamment pour éviter la détention d'enfants.
"EURODAC est aussi une mesure dans ce pacte qui implique de récolter des données d’enfants dès l’âge de 6 ans. Nous avons besoin d’assurer que la protection des données des familles et enfants concernés soit correcte", a expliqué le conseiller national socialiste vaudois Jean Tschopp dans la Matinale.
Avis différents selon les partis
La gauche demande aussi que la Suisse participe activement au mécanisme de solidarité, en prenant volontairement en charge des réfugiés d'Italie ou de Grèce en cas de crise. Ce principe est prévu par le pacte, mais il est non contraignant pour la Suisse.
Le PLR refuse ce mécanisme de solidarité, mais le parti adhère aux autres réglementations. Il est un des seuls partis à les défendre. De son côté, l'UDC rejette totalement le pacte. Le parti estime que la Suisse doit rester autonome dans la protection de ses frontières.
Le Conseil fédéral devra donc composer avec tous ces avis contradictoires. Le gouvernement doit définir jusqu'au 12 décembre comment il souhaite appliquer ce pacte, dont l'objectif est de limiter la migration irrégulière.
Sujet radio: Gabriela Cabré
Adaptation web: Julie Liardet