La deuxième phase s'attaque de manière ciblée aux lacunes existantes. Parmi les mesures décidées figurent l'identification et la valorisation des surfaces particulièrement importantes pour les insectes, l'adaptation d'espèces animales et végétales et de leur habitat aux changements climatiques, ainsi que le soutien des cantons et des communes à la promotion de la biodiversité en zone urbanisée.
Au cours des prochains mois, d’autres offices fédéraux dont les domaines politiques ont une incidence sur la biodiversité définiront également des mesures pour la mise en œuvre du plan d'action. L’aménagement du territoire, les transports, la production d’énergie, l’agriculture et le commerce extérieur apportent des contributions importantes au plan d’action, indique le gouvernement dans un communiqué.
600 millions pour la biodiversité
La première phase du plan d’action (2017-2024) a permis de poser des jalons importants et de mettre en train des activités à long terme, continue-t-il. Les moyens financiers mis à disposition dans le cadre des conventions-programmes ont été pérennisés. Actuellement, la Confédération investit au total plus de 600 millions de francs par an dans la biodiversité.
Depuis les années 1900, la biodiversité du monde entier est soumise à la forte pression de changements environnementaux rapides. En Suisse, près de la moitié des milieux naturels sont désormais considérés comme menacés. De plus, 17% de toutes les espèces sont "au bord de l’extinction" ou "en danger" et 16% des espèces sont vulnérables.
Pour y faire face, le Conseil fédéral a adopté en 2012 la Stratégie Biodiversité Suisse.
Le plan de "l'inaction"
Pour le WWF, Pro Natura et BirdLife Suisse, le Conseil fédéral a publié mercredi "le plan de l'inaction", décevant à tous points de vue face à l'extinction massive programmée des espèces.
Le plan prévoit principalement des études, des développements de méthodes et des clarifications – aucune ressource n'est prévue pour la mise en œuvre, dénoncent les trois organisations de protection de l'environnement.
Sans mesures concrètes et avec un financement dérisoire, ce plan ne pourra malheureusement pas apporter de contribution pertinente à la préservation de la biodiversité en Suisse.
ats/ebz