Le Covid-19 est de retour, la faute à des descendants peu dangereux du variant Omicron
Les deux radars de surveillance du Covid-19 encore activés en Suisse constatent en ce moment une hausse des cas déclarés par les hôpitaux. Par ailleurs, une augmentation de la concentration du virus a été observée dans les eaux usées de Genève, une tendance qui se retrouve également à Neuchâtel.
Au total, 500 nouveaux cas ont été recensés en Suisse la semaine dernière, un chiffre qui reste bien en dessous du pic atteint l’hiver dernier.
Bien qu’il semble passer sous le radar, le Covid est donc bel et bien présent. Parfois, tout commence par des symptômes aussi banals qu’un mal de gorge ou un état grippal. Selon Shahrazade Bounnaceur, pharmacienne à l'officine du Rond-Point à Genève, il est fréquent que ces cas, qui ne présentent ni bactérie, ni rhume associé, soient en réalité des cas de Covid-19. ''Quasiment à chaque fois, on se pose la question si ce ne sont pas des cas Covid", explique-t-elle lundi dans le 19h30 de la RTS.
"De nombreux patients se soignent comme pour une angine, avec du paracétamol ou de l'ibuprofène, alors que d'autres optent pour l’achat d’autotests", souligne la pharmacienne.
Des variants FLiRT
Invité dans l'émission de Forum de la RTS, Forum Gilbert Greub, directeur de l'institut de microbiologie du CHUV à Lausanne, se veut rassurant: "Ces nouveaux cas, ce sont des variants FLiRT, notamment les KP.1, KP.2 et KP.3, que nous avons déjà depuis fin avril, début mai. Ils sont des descendants d’Omicron, qui sont peu dangereux et ne ressemblent en rien à ce que nous avons connu en 2020 et 2021."
Même si les cas n’évoluent généralement pas vers des insuffisances respiratoires sévères, il recommande aux personnes plus vulnérables, comme celles qui souffrent d’insuffisances cardiaques ou respiratoires, les personnes âgées de plus de 65 ans, ou les personnes immunodéprimées, de se vacciner, car elles peuvent développer des formes plus dangereuses de la maladie.
Ces personnes peuvent particulièrement présenter des infections et un état fébrile qui dure plusieurs semaines, voire un mois. "Des infections digestives et des diarrhées peuvent également survenir, bien que cela soit plutôt rare", ajoute-t-il.
Plusieurs facteurs
Selon Gilbert Greub, l’augmentation des cas de Covid est due à plusieurs facteurs. Premièrement, les nouveaux variants, tels que FLiRT, échappent à la vaccination et aux infections précédentes en raison de mutations.
Deuxièmement, l’assouplissement des mesures barrières et le regroupement de personnes dans des lieux publics comme les bars, les zones de fans pour l’Eurofoot et les festivals d’été ont favorisé la propagation du virus. Enfin, cet été pluvieux a conduit à une utilisation accrue des transports publics au détriment de la marche.
Sujet radio et TV: Coraline Pauchard et Pascal Jeannerat
Adaptation web: Miroslav Mares